Le Professeur Rokya Sanogo est aujourd’hui convaincue que « cette action contre Amadou Aya Sanogo, n’est qu’une fuite en avant et ne fait que nous distraire des vrais problèmes du Mali et les vrais responsables de la double crise politico-sécuritaire que vit le Mali depuis longtemps ».

L’acte du 22 mars 2012 a été salutaire et patriotique. Rien ne peut l’effacer de la mémoire du peuple malien. C’est l’histoire du Mali. Pour punir les acteurs patriotes du 22 mars 2012, le P^r Dioncounda Traoré et alliés (FDR) au service de la France via certains chefs d’état de la CEDEAO sont responsables du contre coup d’état contre l’armée malienne. Le contre coup d’état du 30 avril 2012 a été une agression extérieure de mercenaires et de bérets rouges contre l’armée malienne. Si nous voulons que justice soit faite au Mali, il faut remonter plus loin : Nous devons exiger que tous les chefs suprêmes de l’armée, tous les Ministres de la défense de l’aire démocratiques de 1992 au 22 mars 2012 soit interpellés pour répondre aux nombreux crimes, la destruction de l’armée malienne (détournement des fonds de 20 ans de l’armée, mode de recrutement, armée de généraux etc.….) ; Ceux qui ont opté pour une stratégie de destruction politique et idéologique de l’armée malienne, ceux qui ont livré le nord du Mali aux trafics de toute sorte, ceux qui ont trahi l’armée malienne et qui ont livré des jeunes patriotes de l’armée aux tueries de Aguel-hoc en janvier 2012, ceux qui ont créé Konna, pour permettre à la France et MNLA d’occuper la région de Kidal depuis janvier 2013. Nous devons avoir le courage d’affronter la crise politico-sécuritaire conséquence de 20 ans de mauvaise gouvernance, de corruption et de trahison. Cette action contre Amadou Aya Sanogo, n’est qu’une fuite en avant et ne fait que nous distraire des vrais problèmes du Mali et les vrais responsables de la double crise politico-sécuritaire que vit le Mali depuis longtemps. Nous devons refuser les débats superficiels, les manipulations médiatiques et les montages de ces responsables politiques qui ne cessent d’utiliser leurs positions pour créer des boucs émissaires, pour diaboliser et sélectionner des personnes à abattre…… Nous devons refuser de ramener la question de la crise malienne à une simple histoire de couleur de bérets. La crise est profonde, multiforme et de nombreuses questions existent sans réponses. Ou nous avons le courage d’affronter sérieusement la crise ou nous acceptons de continuer d’aller droit dans le mur. Nous devons aller au delà des questions superficielles. Le peuple malien a droit à la vérité, la justice et la paix. Cet acte contre SANOGO nous éloigne de tous cela. Le vrai problème aujourd’hui, c’est la question de la souveraineté du Mali. Nous devons nous mobiliser pour que Kidal revienne dans la souveraineté du Mali. Pour cela nous devons demander aux autorités maliennes plus de fermeté contre le groupe de bandits armés le MNLA et alliés.

Prof. Agrégé Rokia SANOGO, PharmD, Ph.D. PHARMACOGNOSIE FMPOS - Université de Bamako Département Médecine Traditionnelle