Actualités > Le Mouvement Anti-MNLA, lors d’une marche à Bamako : « Nous disons NON à la France lorsque les intérêts du Mali (...)

Le Mouvement Anti-MNLA, lors d’une marche à Bamako : « Nous disons NON à la France lorsque les intérêts du Mali sont menacés »

jeudi 28 novembre 2013, par Assane Koné

Le Collectif des mouvements et associations «  Anti-MNLA  », a organisé une marche de protestation le 28 novembre 2013 à Bamako. Partie du monument de l’hippopotame cette marche a pris fin à la place de l’indépendance. Mais, d’ores-et-déjà, l’on peut dire que la France est en passe de perdre toute la sympathie qu’elle avait engrangé au prés des maliens, suite à son intervention contre les Djihadistes, après la chuté de Konna.

Il n’était pas exceptionnellement trop nombreux, mais suffisant pour se faire entendre et bien entendre. Et, ils l’ont fait dans la discipline. Du monument hippopotame au monument de l’indépendance, sur le boulevard du même nom, les marcheurs qui se disent « Anti-MNLA  » ont scandé des slogans hostiles à la France qu’ils considèrent aujourd’hui comme le soutient du MNLA à Kidal. Arrivés à la place de l’indépendance sous une bonne escorte policière pour éviter tout débordement, Abdoul Malick Diallo, Président de la Commission d’organisation de la marche pour le compte d’Anti-MNLA, a fait lire une déclaration, qui selon lui, sera remise au chef de l’Etat. « Nous, jeunes du Mali, soucieux de la sauvegarde de la souveraineté et de l’intégrité nationale, réunis dans le groupe « ANTI-MNLA », nous sommes préoccupés par la situation qui prévaut dans la région de Kidal  », indique la déclaration. Avant de poser un certain nombre d’exigences. « Nous souhaitons par la même occasion par cette marche pacifique soutenir les autorités pour la dissolution définitive et immédiate du MNLA, le maintien des mandats d’arrêt contre les apatrides et terroristes qui ont pointé les armes contre la Patrie, le Mali, le démantèlement de toutes les cellules terroristes dans la région de Kidal par nos forces armées de défense et de sécurité, le contrôle effectif de la ville de Kidal par nos forces armées de défense et de sécurité, une imposition nette et claire de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national et notamment dans la région de Kidal  », indique la déclaration.

Par ailleurs, dans leur déclaration, les marcheurs se sont « interrogés sur la présence des leaders des bandits armés et des terroristes aux élections législatives de 2013 sur les listes électorales du RPM ». Avant de rappeler au Président IBK que comme bon nombre de maliens, ils ont applaudi l’opération «  Serval » à ses débuts. « Mais aujourd’hui force est de constater que le Mnla est revenu aux commandes alors qu’il était vaincu par les groupes terroristes », indique la déclaration. Les marcheurs ont aussi regretté « la complaisance de la France à l’égard du Mnla, qui cherche à les protéger et de donner à la région de Kidal un statut particulier  ».

Dans un tel contexte, les marcheurs diront que leur initiative s’inscrit dans «  la dynamique de dire NON a la France lorsque les intérêts du pays sont menaces ». Ils ont invité «  les autorités françaises à traduire dans des faits concrets leur soutien pour le Mali notamment dans la traque des terroristes aujourd’hui regroupés au sein du Mnla »
Mais, qu’a cela ne tienne, les marcheurs ont invité «  le Président à agir pour l’intérêt supérieur de la nation en assumant son rôle de Chef Suprême des Armées et en honorant la confiance que le peuple malien lui a confiée lors des élections présidentielles précédentes ».
Convaincus que l’ennemi vit avec nous, les marcheurs n’ont pas caché intransigeance sur la souveraineté nationale et l’intégrité du territoire nationale.

DDDK

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.