« Qui dit Djakoumani n’est pas wara ». Donc la CMA ne comprend que le langage de la force ? « La Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) informe l’opinion nationale et internationale du lancement officiel par le Représentant de l’Etat, de l’ouverture des classes le 15 octobre 2016 dans la région de Kidal ». Telle est la substance d’un communiqué qui marque la reculade de la CMA qui s’était toujours opposé au fait qu’un officiel malien vienne présider la rentrée scolaire dans la région de Kidal. Pourquoi ce brusque changement de position ?

Mieux, la CMA dans son communiqué a laissé de côté sa revendication utopiste de « République chimérique de l’Azawad », en admettant que la rentrée sera présidée par le représentant de l’Etat. Elle est allée jusqu’à déclarer que cela « confirme la volonté de la CMA de faciliter le retour de l’administration conformément à l’accord de paix issu du processus d’Alger ».

Qu’est ce qui a pu pousser la CMA à revenir aussi brusquement à de meilleurs sentiments ?

De tout temps, la CMA aveuglée par ses revendications sécessionnistes, ne voulais pas entendre parler du retour de l’Etat malien dans la région de Kidal.

Trompés et manipulés par on ne sait qui, les leaders de la CMA n’avait qu’à l’esprit la création d’un état chimérique : l’Azawad. Ils n’avaient même pas la capacité de réfléchir à l’avenir de leurs enfants qui ne connaissent plus le chemin de l’école depuis belle lurette.

Mais, depuis que le GATIA par la force des armes est parvenu à mettre à genou la CMA, les Ifogas n’avaient plus le choix. Ils sont obligés de faire le profil bas en attendant une conjoncture favorable.

En fins stratèges, ils ont compris qu’il faille éviter que le GATIA ne prenne Kidal par les armes. Si cela devait arriver, se sera la fin à jamais de la suprématie IFOGAS sur les Imghad. La seule solution qui s’offre aux IFOGHAS pour éviter que le GATIA ne prenne Kidal par les armes, c’est ouvrir les portes de la ville et de la région aux administrateurs de l’Eta malien.

Et, pour se donner toujours le bon rôle, la CMA se positionne en volontariste qui se soucie subitement du sort des enfants de Kidal et de la population, en tendant les bras à grand ouvert pour accueillir l’administration malienne et les services sociaux de base.

-------------------- Lissez le Communiqué de la CMA ---------------------------------

COORDINATION DES MOUVEMENTS DE L’AZAWAD - CMA -
COMMUNIQUE N°15/CMA/2016

--------- Ouverture des classes le 15 octobre 2016 dans la région de Kidal -----------

La Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) informe l’opinion nationale et internationale du lancement officiel par le Représentant de l’Etat, de l’ouverture des classes le 15 octobre 2016 dans la région de Kidal.

La cérémonie de lancement à laquelle sont invités tous les partenaires de l’école, confirme la volonté de la CMA de faciliter le retour de l’administration conformément à l’accord de paix issu du processus d’Alger.

Cette volonté est également une réponse positive à l’appel lancé par la médiation internationale et les garants de l’accord lors de la réunion interministérielle tenue à New York en marge de la 77^e session de l’Assemblée Générale des Nations Unies.
Pour conforter cette dynamique en vue de la mise en œuvre de l’accord, la CMA a déjà fourni les listes de ses représentants au sein des autorités intérimaires, de la Commission d’Intégration, de la Commission DDR, du Comité National de la Réforme du Secteur de la Sécurité, ainsi que des patrouilles mixtes.

Afin de préserver cet élan, la CMA appelle la médiation internationale et les garants de l’Accord à s’investir avec davantage de rigueur dans le suivi de la mise en œuvre de l’accord d’Alger.

Kidal, le 12 octobre 2016.

La CMA :
Ilad Ag Mohamed.