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ELECTION PRESIDENTIELLE AU GABON : Un réseau de déstabilisation démantelé

mercredi 31 août 2016, par Assane Koné

Le gouvernement gabonais a accusé hier « une cellule de cybercriminels ivoiriens » d’avoir conçu « une application pirate » dénommée « REGAB » pour porter atteinte à la sûreté de l’Etat. Ces cybercriminels seraient de connivence avec Me Eric Moutet qui depuis Paris a rendu publics des procès-verbaux soi-disant de la Cenap.

Selon le porte-parole du gouvernement, Alain Claude Bilie Bye Nze, le processus électoral gabonais connait de multiples ingérences étrangères. D’abord venant de la Cote d’Ivoire puis de la France.

En France, souligne le conférencier, c’est celle d’un avocat, maître Moutet, un avocat selon le porte-parole du gouvernement « qui fait preuve de collusion puisqu’il a pour client la sœur du président de la République, Onaïda Bongo Ondimba et Jean Ping qui œuvre tous les deux au dépouillement du Gabon ». Ces propos ont été tenus au cours d’une conférence de presse mardi 30 aout à Libreville.

Pour Alain Claude, Me Eric Moutet « déstabilise notre démocratie et bafoue notre souveraineté nationale, le vote des Gabonais, le travail de la Cenap en lisant en conférence de presse à Paris avant que les résultats soient rendus publics et soient officiels des procès-verbaux soi-disant de la Cenap ».

Lesquels documents, souligne le porte-parole « ne sont pas des originaux ». Cependant, dit-il, « il est inacceptable que depuis Paris, un avocat français, vienne porter atteinte à la sécurité du pays ». Toute chose qui « constitue une violation de notre code électoral ».

Des hackers ivoiriens aussi

L’autre ingérence a trait à l’ingérence multiples hackers ivoiriens commettant des « violations graves » de la souveraineté numérique au travers de l’application REGAB. Le ministre porte-parole a laissé entendre que le gouvernement « détient une preuve tangible et irréfutable mettant en cause Jean Ping et Mamadi Diané, conseiller du président de la République de Côte d’Ivoire, (limogé quelque instant après de son poste) dans un complot visant à faire démissionner des membres de la Cenap par corruption.

A la veille, le gouvernement gabonais dans un communiqué a accusé une cellule de cybercriminels ivoiriens d’avoir conçu une application pirate « pour porter atteinte à la sûreté de l’Etat ».

Le communiqué provenant du ministre de la Défense, explique « que ces menaces d’atteinte à la sûreté du pays » sont de trois ordres : « cybercriminel, atteinte aux données à caractère personnel et importation illégale de matériel de télécommunication satellitaire et militaire ».

Pour les deux premiers types de menaces, le gouvernement gabonais accuse « une cellule de cybercriminels ivoiriens » d’avoir conçu « une application pirate » dénommée « REGAB ».

« En plus de l’échange de données incontrôlée, cette application est reconnue pour pirater l’ensemble des données personnelles de ses utilisateurs », selon les autorités, qui pointent « Yeo Shifowa, de nationalité ivoirienne » comme étant le chef de cette cyber-cellule.

Le communique précise que « l’individu est connu des services de renseignements pour des actions similaires dans d’autres pays de la sous-région ».

Les gabonais attendent toujours la proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 27 aout. La Cenap est toujours en plénière.

Amadou Sidibé
(depuis Gabon)


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