Face à la situation à Kidal, les maliens commencent à perdre patience. Si les acteurs de la communauté internationale, notamment la France et les responsables maliens ne font pas quelque chose, dans l’urgence pour débloquer la situation, il y a de fortes chances de voir la tension montée dans les rues de Bamako, les jours à venir. « Nous en avons marre, touche pas à notre Kidal », est le slogan autour duquel des acteurs de la société civile comptent se mobiliser pour dénoncer la politique de deux poids deux mesures qui a été appliquée dans la libération des régions occupées au nord du Mali.

Occupation du Gouvernorat de Kidal par des éléments du MNLA, tuteur d’AQMI au nord Mali. La radio régionale devenue un instrument de propagande dans la main des bandits armées. L’armée malienne réduite à sa portion la plus congrue, dont les quelques éléments présent à Kidal sont dans un confinement inadmissible. Cette situation commence à exaspérer plusieurs citoyens maliens. La rue à Bamako et dans les régions maliennes n’arrivent pas à s’expliquer le statut particulier que la communauté internationale, à travers la France veut réserver à Kidal. Convaincue que les autorités maliennes ont suffisamment fait la preuve de leur bonne foi dans la résolution pacifique de cette situation, des maliens veulent que la communauté internationale donne une seule preuve d’un acte majeur posé par le MNLA et autres bandits armées depuis la signature de l’Accord de Ouagadougou et qui traduirait leur volonté de règlement pacifique de la crise. Et, comme, elle n’arrive pas à lire un brin de bonne foi de la part du MNLA, une partie de la société civile malienne a entrepris de mobiliser les maliens pour que Kidal redevienne comme Gao et Tombouctou. « Nous en avons marre, touche pas à notre Kidal » est le cri de ralliement que le Groupe thématique « Environnement » du Forum des Organisations de la société civile du Mali, vient de lancer pour convier tous les maliens, patriotes et épris de paix et de justice, à une rencontre le samedi 16 novembre 2013 au Siège du FORUM de la Société Civile.

DDDK