Chaque année les férus du reggae et du rastafarisme commémorent l’anniversaire de la mort de Bob Marley, auteur-compositeur-interprète-chanteur jamaïcain, icône de cette musique, décédé il y a 35 ans. Pour marquer l’évènement au Mali, la Corasma (Communauté des rastas au Mali) a organisé, le Mercredi 11 Mai 2016, au Carrefour des jeunes de Bamako, une exposition photos, une conférence-débat et un méga concert reggae pour raviver la mémoire de la figure emblématique du monde de raggae. L’édition 2016 était placée sous le thème : « Bob Marley et la morale publique ».

Le 11 mai 1981-11 mai 2016, il y a 35 ans que le précurseur de la musique de revendication Robert Nesta Marley dit Bob, disparaissait. Ce reggae man le plus célèbre du monde est né en 1945 et décédé à 1981 à Miami (Etats-Unis).

Bob Marley est devenu le premier artiste originaire d’un pays du Sud à être connu à l’échelle planétaire. Adepte du rastafari et associé plus particulièrement à la branche des « Twelve Tribes of Israel ».

C’est pourquoi, cette manifestation est organisée pour rendre hommage au chanteur panafricain, à cause de sa qualité artistique et surtout des messages qu’il véhiculait à travers sa musique. Selon le porte-parole de la CORASMA, Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath, Bob MARLEY se présente comme, à la fois, un symbole et une référence.

« Nous inviterons le peuple malien à se tourner vers les œuvres de Bob Marley, pour puiser de quoi pouvoir dénoncer le manque d’éthique, de droiture au sein de la gouvernance publique, de cultiver la morale dans la gestion des affaires publiques des collectivités territoriales, des services déconcentrés et centraux de l’état », a souhaité Ras Bath pour ainsi expliquer la pertinence du thème « Bob Marley et la morale publique ».

A l’en croire, si Bob Marley était le maire de nos communes, comment aurait-il géré nos taxes, le foncier ? Comment il aurait aménagé nos espaces, amélioré nos conditions de vie ? Quel type de citoyen pour quel contrôle Bob Marley nous inspirerait ? S’est interrogé le porte-parole de la Corasma.

A travers ses chansons, poursuit Ras-Bath, Bob a contribué à l’émancipation, à la liberté, au civisme et à l’activisme des peuples victimes de l’inégalité, de l’injustice sociale et économique, partout dans le monde. « Il est devenu une icône de la contestation pacifique et de la légitime défense. Les messages qu’il délivre sont spirituels et culturels, avec des valeurs issues de la culture rastafari. . L’universalité vertueuse de ces messages lui a valu être accepté et respecté par les peuples dans tous les continents. » A-t’il expliqué, le conférencier.

Mieux, il dira que Bob Marley a révolutionné le monde par sa façon et encore aujourd’hui bon nombre d’artistes s’inspirent de ses valeurs. L’homme lui-même disait ceci « Ma vie m’importe peu, celle des autres est importante. Ma vie n’a d’importance que si elle peut servir à des tas de gens ». A raconté l’orateur du jour.

Rappelons que près de 500 chansons de Reggae, du classique à la nouvelle génération ont enflammé le public. La soirée a été animée par Ras Bath et deux groupes de Reggae, à savoir : Mabel System et Reggae Foly Band accompagnés des chanteurs tels Jah Love, Ras Dama, Sista Mam, Blake Dopé.

Moussa Mallé SISSOKO