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Mariage des enfants : Plan International exhorte les dirigeants africains à y mettre fin

jeudi 26 novembre 2015, par Assane Koné

À la veille du premier Sommet des Filles Africaines pour lutter contre le mariage des enfants, Plan International, exhorte les dirigeants africains ainsi que l’ensemble des parties prenantes tels que les bailleurs de fonds, la société civile et les leaders religieux et communautaires à tout mettre en œuvre pour éradiquer cette pratique sur le continent.

Du 27 au 28 Novembre 2015, se tiendra à Lusaka en Zambie, le premier sommet sur la situation des filles en Afrique sous l’égide de la Commission de l’Union Africaine et du Gouvernement Zambien.

Ce Sommet est l’occasion pour l’Union Africaine d’offrir un espace d’échanges d’expériences et de bonnes pratiques et d’encourager la prise de nouveaux engagements en vue de mettre fin au mariage des enfants.

« Nous saluons ce sommet et lui accordons une importance particulière dans le cadre de nos actions de plaidoyer auprès des preneurs de décisions, en ce sens qu’il offre une belle opportunité de réitérer notre appel à des mesures fortes sur le plan politique, juridique et légal pour protéger les filles contre les mariages forcés et/ou précoces. », dit Fadimata Alainchar, Directrice de Plan International au Mali

« Nous pensons que le mariage des enfants est l’un des principaux freins à l’épanouissement des filles et au développement de leur potentiel. Lorsqu’une fille est mariée trop tôt, elle n’a pas la maturité physique, psychologique et émotionnelle nécessaire pour se prendre en main et remplir les attentes de sa belle-famille et de la société par rapport à son rôle d’épouse et de mère. Dans les cas où la fille est élève, ses chances de continuer ses études et d’avoir une qualification professionnelle s’amenuisent » a-t-elle ajouté.

Le mariage des enfants est une pratique préjudiciable à la santé des filles-mères et de leurs enfants. Il y a une forte pression pour que la fille tombe enceinte dès la première année de mariage. Les complications de la grossesse et de l’accouchement sont les causes principales de décès chez les adolescentes âgées de 15 à 19 ans dans les pays à revenu faible et intermédiaire, entraînant des milliers de décès chaque année. En Afrique de l’Ouest on estime à 17.8 millions le nombre de filles qui deviennent mères avant l’âge de 18 ans.

D’ailleurs c’est l’une des régions du monde où les taux de mariage d’enfants sont les plus élevés. Au Niger deux filles sur trois sont mariées avant 18 ans, au Mali et au Burkina, une fille sur deux est mariée avant 18 ans.

« En réponse à cette situation, Plan International mène des actions de sensibilisation au niveau des communautés sur les effets néfastes de cette pratique, investit dans l’éducation des filles et travaille au renforcement des systèmes et mécanismes de protection des enfants. Plan International est aussi un partenaire de premier rang de la campagne de l’Union Africaine contre le mariage des enfants, une initiative à travers laquelle les Etats sont appelés à opérer les réformes sur le plan légal et juridique pour protéger les filles contre cette pratique », selon Faty Kane, Coordinatrice Régionale pour l’Afrique de l’Ouest de la campagne mondiale de Plan International en faveur des filles « Parce que je suis une fille ».
Ce premier sommet des filles africaines sera l’occasion de réitérer les engagements à mettre fin au mariage des enfants mais aussi à adopter un plan d’actions commun des pays membres de l’Union Africaine pour des actions concertées et plus efficaces.

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Notes aux rédactions

• Plan International est une organisation indépendante qui travaille à mettre fin à la pauvreté des enfants. Ses projets sont mis en œuvre à travers 51 pays en développement à travers l’Afrique, l’Asie et les Amériques. En 2014, Plan International a travaillé avec 86,676 communautés. Les zones d’intervention de l’organisation comprennent au total 164, 9 millions de personnes y compris 81, 5 millions d’enfants.

• Plan International est partenaire de ce 1er Sommet filles africaines pour mettre fin au mariage des enfants. Le sommet rentre en droite ligne de ses efforts dans le cadre de sa campagne mondiale en faveur des filles « Parce que je suis une fille (BIAAG).

• La campagne « Parce que je suis une fille » ou « BIAAG » a été lancée en 2012 et vise à lutter contre les violences faites à filles telles que le mariage des enfants. La campagne en appelle aux Gouvernements et aux institutions internationales à s’assurer que les filles ont une éducation de qualité d’un moins 9 ans.

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