Du 4 au 5 septembre 2015, la salle de conférence de la direction des finances et du matériel du ministère du développement rural, a abrité un atelier sur les « Normes et standards de stockage et de conservation des céréales.

La cérémonie d’ouverture de cet atelier a été présidée par le Directeur National de l’Agriculture. « Avec l’augmentation de près de 11% de la production céréalière ces 5 dernières années à la faveur de l’initiative riz et surtout les prévisions de la campagne en cours (2015-2016), qui annoncent 8 millions de tonnes (tous céréales confondus), il est plus que nécessaire pour les producteurs de stocker une partie ce cette production après la part de consommation dégagée qui sera utilisé pour plusieurs fins (consommation, commercialisation etc.) », a-t-il indiqué.

Selon lui, cette exigence interpelle les producteurs à maitriser les techniques de stockage et de conservation de ces céréales d’une part et d’autre part les autorités pour les accompagner dans l’harmonisation et la bonne conduite des actions de stockage et conservation. « Il faut permettre à l’agriculteur de faire plus de profit en évitant le bradage des récoltes tout en assurant la bonne santé de la population à travers la nourriture de qualité », a-t-il déclaré.

Lors de la première journée de l’atelier, le facilitateur a levé le voile sur les trois dangers constatés dans la conservation, qui sont d’ordre Physique (présence de corps physiques étrangers), Chimique (présence de métaux lourds), et Biologique (présence d’insecte, de rongeur, de moisissures, de salmonelles).

Le facilitateur dans sa présentation des objectifs de l’atelier, a indiqué qu’il vise l’amélioration des techniques de stockage et de conservation, par la diminution des pertes, et l’augmentation du revenu des producteurs.

Le facilitateur a procédé à la définition des concepts clés en matière de stockage et de conservation des céréales. Il a ensuite exposé sur les généralités sur le stockage et la conservation des céréales, en mettant un accent sur l’importance et les avantages du stockage villageois et les lieux de stockage.

Les participants ont été repartis en 3 groupes de travail. Le groupe I devait plancher sur des sujets comme : Donner les raisons pour lesquelles la maitrise des techniques de stockage et de conservation des céréales est importante ; citer les avantages et les inconvénients du stockage des céréales dans des infrastructures traditionnelles et modernes et enfin de faire un tableau comparatif.

Le groupe II de son côté devait décrire le processus de réception des stocks et la disposition des sacs sur les palettes soient 3 ;5 et 8 sacs de façons schématique. Ce groupe là devait aussi décrire la disposition des palettes à l’intérieur du magasin de stockage des céréales de façon schématique.

Enfin, le groupe III avait la charge de décrire les différentes taches que l’on peut exercer dans un magasin de stockage et de conservation des céréales, faire la répartition de ces taches au sein de l’Organisation paysanne pendant le stockage et le contrôle des céréales. Il devait aussi décrire la nature des dégâts causés par les insectes, l’humidité et les rongeurs sur les stocks, et proposer des solutions pour les prévenir et les traiter.

Les travaux de la journée ont pris fin par l’ébauche des propositions de solutions aux différentes questions. La deuxième journée a été essentiellement consacrée à la synthèse des travaux de groupe.

A l’issue de l’atelier les suggestions et les recommandations suivantes ont été formulées. Ce sont : de maintenir les deux systèmes de stockage et de conservation (traditionnelle et moderne) des céréales, d’améliorer les méthodes traditionnelles de stockage et de conservation des céréales, d’amener les organisations paysannes à maintenir le contact permanent avec les services techniques pour les actions de stockage et de conservation des céréales, de renforcer le système d’information et de formation des responsables des op sur le système de stockage et de conservation des produits (traditionnel et moderne).

Assane Koné}