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Majorité présidentielle : Ce foisonnement de regroupement politique qui handicape IBK

mardi 6 janvier 2015, par Assane Koné

C’est une certitude. Le président Ibrahim Boubacar Keita est entravé dans son processus de bonne gouvernance. Les bisbilles empêchent le président d’avoir une majorité présidentielle forte, dynamique, prête à descendre sur le terrain pour faire face à sa promesse électorale.

Même s’ils se réclament tous de la Coordination de la majorité présidentielle, les objectifs sont aujourd’hui bien différents au sein des partis qui soutiennent le président. Cela, par la constitution des foisonnements de regroupement des partis politique, en l’occurrence l’Alliance pour le Mali (APM), le nouveau groupe parlementaire Adema-Asma et Alliance des forces démocratiques pour le Mali. Selon les regroupements, il s’agit de renforcer les rangs de la majorité dans la diversité. Mais, les coups politiques font aujourd’hui les chamailleries au sein des partis de la mouvance présidentielle.

Le télescopage est parti du lancement de l’Alliance des forces démocratiques pour le Mali par le parti présidentiel, le Rassemblement pour le Mali, qui a fustigé la décision du ministre des Domaines de l’Etat, des Affaires foncières et du Patrimoine, Tiéman Hubert Coulibaly d’un faux pas politique.

La mise en place de la coalition a suscité une querelle de chapelles au sein de la coordination des partis de la majorité présidentielle dirigée par Dr Boulkassoum Haidara.

A la faveur d’une réunion extraordinaire, les responsables de la CMP ont fait savoir au ministre la nécessité d’une vision commune. « Une vision politique se gagne collectivement.
La création de foisonnement d’associations ou de coalition ne peut pas empêcher la rupture déjà grande entre le peuple et le régime », a déclaré un cadre du RPM

Le deuxième coup dur a été la création du nouveau groupe parlementaire Adema-Asma. Membre fondateur du regroupement Alliance pour le Mali, le parti de l’ancien ministre de la Défense et des Anciens combattants a signé forfait pour faire cause commune avec les abeilles. Une décision qui a provoqué des remous chez le président du groupe, l’honorable Me Zoumana N’Tji Doumbia. Le président du groupe parlementaire n’a pas hésité à tacler violemment l’ancien ministre de la Défense. L’honorable Zoumana N’Tji Doumbia dira qu’ils ont quitté comme il fallait s’y attendre pour aller au groupe Adema, pour la simple raison que Soumeylou Boubèye n’est plus au gouvernement, toute chose qui fait qu’ils ont des positions d’opposants, mais par manque de courage ils se disent toujours de la majorité.

Il a ajouté que la création du nouveau groupe parlementaire est l’agenda de Soumeylou Boubeye pour fondre après dans l’Adema, prendre la présidence de ce parti et éventuellement être candidat en 2018 sous ses couleurs. Même au RPM, la tension est perfectible. Des députés sont en œuvre pour obtenir le départ du perchoir de Issiaka Sidibé. En tous cas, l’Assemblée aussi n’est pas en marge du regain de tension.

Les bisbilles handicapent aujourd’hui le président de la République d’avoir une majorité présidentielle forte, dynamique, prête à descendre sur le terrain pour faire face à sa promesse électorale. IBK ne profite plus de ses atouts pour remobiliser tous les militants, leaders d’opinion à travers le pays autour de lui afin de lever le léger doute, qui, à un moment, a semblé faire un chemin au sein de l’opinion. Chacun voit le soleil au zénith pour être dans un cercle plus proche du Chef de l’État. Les remontrances du président de la République à l’endroit de la famille présidentielle sont loin d’avoir sonné le glas des dissensions internes.

Bréhima Sogoba

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