Nous l’avons connu, il y a bientôt dix ans comme un grand défenseur de la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE), lorsqu’il dirigeait le Global watter partenership en Afrique de l’Ouest (GWP/AO). Mais, au Burkina faso, son pays natal, il était connu comme opposant au régime de Blaise Compaoré. Après de loyaux et précieux services rendu à l’Afrique, au monde et à son pays, celui qui n’a jamais été battu à Dori, à rendu l’âme le 1^er octobre 2014, à Ouagadougou. Dans cette déclaration, le parti SADI lui rend un vibrant hommage. Lisez !

Le Parti SADI rend Hommage à Hama Arba Diallo, Président du Parti pour la Démocratie et le Socialisme, Parti des Bâtisseurs (PDS/ Metba) du Burkina-Faso.

C’est avec une profonde tristesse que le Bureau Politique du Parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI), l’ensemble de ses militants et sympathisants ont appris le décès de Hama Arba Diallo, leader du Parti pour la Démocratie et le Socialisme-Parti des Bâtisseurs (PDS/Metba), Député-Maire de Dori, Vice-Président de l’Assemblée Nationale du Burkina. Son décès est survenu à Ouagadougou le mercredi 1^er octobre 2014 à l’âge de 75 ans.

Ancien diplomate de carrière ayant représenté son pays au sein du système des Nations-Unies, Hama Arba Diallo fut un patriote intègre, un démocrate et un panafricaniste convaincu dont l’engagement politique a débuté aux premières heures de la lutte pour l’indépendance de notre continent.

Il fut co- fondateur du PAI (Parti Africain de l’Indépendance), militant de la LIPAD (Ligue Patriotique pour le Développement) qui a activement participé avec d’autres partis et organisations clandestines progressistes à l’avènement de la révolution du 4 août 1983 au Burkina-Faso conduite par le Capitaine Thomas Sankara. Il sera d’ailleurs Ministre chargé des Relations Extérieures, membre du Conseil National de la Révolution, l’instance de direction du pays.

Hama Arba Diallo fut également Ambassadeur dans plusieurs pays (Nigeria, Chine, Japon, Inde, Etats-Unis) et aux Nations-Unies à New-York.
Son décès est une immense perte pour le Burkina-Faso, mais aussi pour toute l’Afrique progressiste, pour tous les démocrates qui se battent pour la démocratie, la justice et l’indépendance véritable du continent. La mort l’a fauché au moment où il s’était activement impliqué dans les négociations entre l’opposition (dont il était membre) et la majorité présidentielle autour de l’opportunité ou non de la révision de l’article 37 de la constitution. Son intégrité morale, son rôle fondamental dans l’animation du débat politique, sa place de second à l’issue de l’élection présidentielle de 2010, lui ont conféré une autorité morale incontestable et une posture de candidat crédible à l’alternance et au changement démocratique au Burkina-Faso.

Dors en paix Hô Chi Minh ! Nous ne t’oublierons jamais !

Bamako, le 2 octobre 2014
Le Bureau Politique
Le Secrétaire Administratif
Nouhoum Keita