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Face à la mauvaise foi du Gouvernement : L’UNTM lance un ultimatum

mardi 16 septembre 2014, par Assane Koné

A l’issue de la réunion de son bureau exécutif nationale du 15 septembre 2014, l’Union nationale des travailleurs du Mali a décidé de donner le délai du vendredi 19 septembre 2014, au gouvernement, pour qu’il se prononce clairement sur ses cinq points de revendications. Faute de quoi, la centrale syndicale menace de déposer un préavis de grève de 72 heures sur la table du Gouvernement.

Avec l’échec dans la reprise des négociations, l’on devait s’attendre à un durcissement du ton du côté de l’UNTM. Et, l’ultimatum de la centrale syndicale n’est guère surprenant. « Le Gouvernement malien a jusqu’au vendredi 19 septembre 2014, pour faire des contres propositions concrètes aux propositions de la centrale syndicale. Faute de quoi, un préavis de grève de 72 heures, en bonne et due forme sera déposé sur sa table dès les premières heures de la matinée du lundi 22 septembre 2014 ». C’est en substance ce que nous retenons de la réunion extraordinaire du bureau exécutif de l’UNTM, convoquée suite à l’échec de la reprise des négociations avec le gouvernement.

Le vendredi 12 septembre 2014, le 2e round des négociations entre l’UNTM et le gouvernement qui avait démarré le 8 septembre 2014, a enregistré un coup d’arrêt. L’UNTM convaincue de la mauvaise foi du gouvernement, après avoir constaté que les émissaires n’avaient pas de contre propositions à faire, a décidé de se retirer de la salle. Dès, cet instant, l’on pouvait imaginer ce qui allait suivre. Aujourd’hui c’est chose faite. Si le gouvernement ne fait pas rapidement des propositions concrètes aux revendications de l’UNTM, le Mali risque d’enregistrer un second débrayage des travailleurs du Mali.

A un moment, où on n’a pas encore fini de solder les comptes du premier débrayage, c’est le lieu de dire que l’Etat devait tout mettre en œuvre pour éviter au Mali, pays à économie déjà très éprouvée, un choc inutile. Malheureusement, tout porte à croire que cela ne fait pas parti des préoccupations de ceux qui nous dirigent aujourd’hui. Sinon comment comprendre, qu’après avoir annoncé en grande pompe, que les négociations reprenaient le lundi 8 septembre 2014 que les émissaires du gouvernement arrivent dans la salle sans des contre-propositions, les préoccupations de l’UNTM étant connues depuis la grève des 21 et 22 août 2014, qui selon la centrale syndicale historique du pays avait enregistré un succès estimé de 95 à 98% sur toute l’étendue du territoire. « Si le gouvernement ne veut pas prendre ses responsabilités, nous allons prendre les nôtres », nous indiquait le week-end dernier Yacouba katilé, secrétaire général de l’UNTM. En tout, par cet ultimatum, l’UNTM vient de décider de s’assumer. Et du coup la balle est encore une fois dans le camp du gouvernement qui doit se prononcer d’ici le 19 septembre 2014, pour éviter un nouveau préavis de grève de l’UNTM.

Assane Koné

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