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Mauvaise gouvernance politique, institutionnelle, économique, sécuritaire, budgétaire et sociale du Mali : L’opposition exhorte le gouvernement à une gestion rigoureuse

dimanche 7 septembre 2014, par Assane Koné

Hier, dimanche 7 septembre 2014, dix partis politiques de l’opposition malienne, ont organisé un grand meeting dans la salle Bazouma Ba Sissoko du Palais de la culture de Bamako, pleine à craquer. Les dix partis politiques sont : l’Urd, le Parena, le Prvm Fasoko, l’Afp Beje Fanga, le Fcd, le Pdes, le Pids, le Ps Yeléen coura, le Psp et le Parti lumière pour l’Afrique (Pla). L’objectif principal de ce meeting était d’inviter le gouvernement à améliorer la gouvernance au Mali par des méthodes saines. C’était en présence des présidents des partis politiques et de nombreuses autres personnalités. Au cours de ce meeting, le président de l’Union pour la République et la démocratie (Urd), l’honorable Soumaïla Cissé a dénoncé les nombreux déplacements du président IBK à l’extérieur du pays et en a profité également pour évoquer l’irresponsabilité du premier ministre Moussa Mara à travers son déplacement dans la région de Kidal, qui a conduit le pays dans le chaos.

Le week-end dernier, l’opposition malienne a fait une mobilisation historique et exceptionnelle au Palais de culture de Bamako dans le cadre du 1er anniversaire de l’investiture du Président IBK. Objectif : exhorter le gouvernement à améliorer la gouvernance. Plusieurs personnalités ont pris part à ce meeting inédit. Parmi eux, l’on retient les anciens ministres, Soumaïla Cissé, Djibril Tangara, Amidou Diabaté, Djiguiba Keïta (PPR), Iba N’Diaye. L’Ambassadeur Fatoumata Siré Diakité et bien d’autres. Sur les banderoles, on pouvait lire : « l’opposition pour le salut du Mali ». Bien avant l’allocution des intervenants, le public a eu droit à un film qui retrace la gestion opaque du pays par le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). De l’insécurité en passant par les conditions difficiles des maliens. Aucun domaine n’a été occulté par le réalisateur dudit film.

Dans une déclaration commune des dix partis politiques, l’honorable Modi N’Diaye du groupe Vigilance républicaine démocratique de l’Assemblée nationale a souligné que les partis de l’opposition s’opposent à toute velléité d’autodétermination. « Au regard de la situation difficile actuelle que traverse notre pays, à cause de la mal gouvernance politique, institutionnelle, économique, sécuritaire, budgétaire et sociale, nous les partis signataires de la présente déclaration : Exhortons le Président de la République à changer urgemment de cap afin d’éviter à notre cher pays une catastrophe imminente qui risquerait de disloquer le pays, de diviser et d’appauvrir ses populations, et de conduire la nation à une grave fracture. Nous exhortons le président à prendre en compte la souffrance quotidienne de son peuple, et l’aggravation du niveau de chômage de sa jeunesse, à imposer sans préavis la gestion rigoureuse, transparente et efficace des finances publiques et à arrêter d’utiliser le budget de l’Etat dans des dépenses somptuaires. Au surplus nous demandons au président de la République d’investir fortement dans les infrastructures vitales au redressement économique du pays (routes, santé, éducation, etc.), de relancer l’économie nationale par la promotion appuyée du secteur privé et enfin de garantir le fonctionnement optimal et transparent des institutions de la République en vue d’assurer des prestations publiques efficaces au profit des populations », a dit Mody N’Diaye. En outre, il a exhorté le président IBK a organisé professionnellement l’armée malienne, à respecter son engagement de création de la commission vérité, justice et réconciliation, d’agir pour que les déplacés puissent retrouvés le bercail et de favoriser le dialogue sociale.

Pour sa part, Dandara Touré, la représentante des femmes de l’opposition, a souligné que les femmes n’allaient pas contribuer à l’avènement du régime d’IBK si elles savaient que les prix des produits de premières nécessités allaient augmenter. Le représentant de la jeunesse de l’opposition, Seydou Cissé a exigé la vente des deux avions présidentiels en vue de renflouer les caisses de l’Etat, l’augmentation conséquente des salaires des travailleurs tenant compte de la cherté de la vie. La fin du pilotage à vue et de l’amateurisme dans la gestion des affaires publiques.

Pour sa part, l’honorable Soumaïla Cissé a invité les gouvernants à penser à l’honneur et au bonheur des maliens. Avant de dénoncer les nombreux déplacements du président IBK à l’extérieur du pays pour peu de déplacement à l’intérieur. Il en a profité également pour évoquer l’irresponsabilité du premier ministre Moussa Mara à travers son déplacement dans la région de Kidal en Mai 2014, ayant conduit à des morts d’hommes. A l’en croire, les gouvernants n’ont rien entrepris pour pouvoir décaisser les fonds accordés au Mali lors de la conférence des donateurs à Bruxelles en 2013. Il a dénoncé l’acquisition des 2 avions présidentiels, l’insalubrité du Mali et bien d’autres. Avant de mettre l’accent sur l’accord de Ouagadougou signé sous le leadership de Tiébilé Dramé ayant permis les campagnes et les élections présidentielles et législatives. Pour lui, le président IBK avait le soutien du monde entier mais continue d’affirmer qu’il a trouvé le pays dans l’abîme. « C’est la première fois que le Fonds monétaire international (FMI) soupçonne la gestion opaque d’un gouvernement », a indiqué Soumaïla Cissé. Avant d’ajouter : « J’avais dit que pour gérer un pays, il faut se réveiller tôt et coucher tard. Le président doit nous payer pour qu’on lui dise la vérité. L’opposition a son mot à dire dans la gestion du pays. On a l’impression que le président ne peut plus ».

Tous les autres intervenants, Djiguiba Keïta du Parena, Daba Diawara du Pids, Hamey Traoré de Afp Beje Fanga, Djibril Tangara du Fcd, Amadou A. Diallo du Pdes, Amadou Koïta du Ps Yeléen coura, Mamadou O. Sidibé du Prvm Fasoko et Seydou Diawara du Pla, ont tous dénoncé la gestion calamiteuse du pays pendants les 12 mois du règne d’IBK. Ils ont souhaité un accord de paix définitif et ont fait savoir que l’opposition et la majorité ont tous un ennemi commun à savoir la corruption. Au cours de ce meeting, il y’a eu des prestations d’artistes comme le jeune rappeur Mylmo, Doussou Bagayoko. La cérémonie a débuté et a pris fin par l’exécution de l’hymne nationale du Mali.

Aguibou Sogodogo
(LE REPUBLICAIN)

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