A l’occasion de la cérémonie de lancement du Programme Conjoint Jeunesse et Résilience, la Première dame du Mali, Madame Keita Aminata Maiga, s’est rendue à Tombouctou en compagnie du Ministre de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne, Maitre Mamadou Gaoussou Diarra, et du Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies au Mali (a.i), Coordonnateur Résident et Coordonnateur Humanitaire, Monsieur David Gressly. La délégation était aussi composée du Représentant de UNFPA, Makane Kane, du Directeur Pays du PNUD, Boubou Dramane Camara, de la Cheffe du bureau OCHA au Mali, Ute Kollies, ainsi que de représentants du BIT et de l’UNESCO.

Il y a un an, la Mission des Nations Unies au Mali recevait la demande de réhabilitation et de rééquipement du Centre des jeunes de Tombouctou. Suite à cette requête, une mission de prospection et d’évaluation des besoins du centre a été envoyée sur place. Elle a mis en évidence des besoins importants : les bâtiments étaient vétustes ou fortement dégradés ; les mobiliers étaient hors d’usage. En réponse, quatre agences du système des Nations Unies (le BIT, la FAO, le PNUD et l’UNFPA) ont décidé d’apporter un appui au Gouvernement du Mali dans le cadre d’un Programme Conjoint Jeunesse et Résilience. David Gressly en a profité pour saluer la coopération fructueuse qui existe entre le Ministère de la Jeunesse et, le système des Nations Unies. Les interventions du programme cibleront jusqu’à la fin de 2015 les populations de communes de Mopti- Sevré, Douentza, Gao et Tombouctou, et des communes III et VI du District de Bamako.

Lors de son discours, David Gressly, également Représentant résidant du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) a dit : « Le choix de Tombouctou pour la cérémonie de lancement est hautement symbolique et n’est pas fortuit. En effet, ce lieu a été le théâtre de multiples exactions lors de l’occupation par les groupes armés qui ont cassé, pillé et détruit de nombreuses infrastructures socioéconomiques, culturelles et religieuses. Le programme conjoint s’inscrit dans le cadre du soutien apporté par le Système des Nations Unies en partenariat avec le Gouvernement aux populations victimes de ces exactions, en conjuguant relèvement et résilience. »

Pour conclure son intervention, David Gressly a réitéré l’engagement des Nations Unies « à accompagner le Mali dans ses efforts de restauration de la paix et de la stabilité. » Il a espéré que le dialogue engagé le mois dernier à Alger se poursuivra « de manière constructive et inclusive pour aboutir à un accord de paix global et durable ».

Lors de son passage dans la « ville aux 333 saints », la Première Dame du Mali a été à l’hôpital de Tombouctou pour soutenir les mamans dont les enfants sont traités pour malnutrition. Madame Keita Aminata Maiga a aussi tenu à visiter quelques-uns des sites culturels les plus emblématiques de la ville. Elle s’est rendue à la Mosquée de Djingareyber classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Elle est aussi allée au Centre Ahmed Baba où les activités reprennent progressivement malgré des difficultés matérielles. Elle a pu y contempler une collection de manuscrits montrant toute la richesse du patrimoine documentaire du Mali.

Il faut rappeler que les deux mausolées Baber Baba Idje et Cheik Sidi Ahmed Al Fulani, détruits pendant la crise, ont été reconstruits dans le cadre du programme de réhabilitation du patrimoine culturel et de sauvegarde des manuscrits mis en œuvre par l’UNESCO en partenariat avec le Ministère de la Culture du Mali.

NB : crédit Photo : MINUSMA/Marco Domino

Catherine Fiankan-Bokonga
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