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Assainissement à Bamako : Quand rendre propre… détruit !

lundi 11 août 2014, par Assane Koné

Les services utilisés par les stations pour le lavage des voitures sur la chaussée contribuent à endommager le bitume. Les poudres et autres savons utilisés lors de l’entretien des véhicules contiennent parfois des substances chimiques qui agressent les voies.

« Les conditions climatiques jouent aussi un rôle dans la dégradation des chaussées. En effet, l’eau superficielle ou interne entraine de nombreux désordres, entre autres, dégradation de la chaussée due à un défaut de portance du sol qui est humide. Et comme aucune politique d’entretien fiable des chaussées n’existe, alors vous comprenez la vitesse vertigineuse de la dégradation des routes au Mali ». Ces explications d’un responsable du service d’assainissement de Bamako dans la presse, il y a quelques jours, en disent long sur les conséquences du ruissellement de l’eau utilisée pour le lavage des voitures sur la chaussée par les stations. Elles sont aujourd’hui des milliers de stations qui n’ont prévu aucun dispositif d’écoulement de leurs eaux usées, à travers la ville de Bamako.

Dans certains endroits du centre-ville, la chaussée est totalement dégradée et toujours humide. « Il y a toujours de l’eau sur les chaussées. Et je pense que cela a aussi contribué à la dégradation de cette partie », s’empresse, sans détour, a déclaré un habitant de N’golonila, en Commune II du district de Bamako. C’est qu’en bordure de ces voies se trouvent des stations de lavage automobile construites sans tenir compte des normes d’assainissement édictées par les services techniques de l’urbanisme.

En plus, les poudres et autres savons utilisés pour l’entretien des véhicules contiennent parfois des substances chimiques qui agressent les voies, favorisant ainsi l’érosion des chaussées. A cela s’ajoutent les effets de l’eau, parfois polluée par l’essence, le gasoil ou de l’huile lors du lavage des moteurs des véhicules. Le constat est visible dans plusieurs localités.

L’ouverture des stations de lavage doit obéir à une procédure rigoureuse établie par les services techniques des collectivités territoriales, afin que leurs activités ne provoquent aucune incidence sur l’état des trottoirs et chaussées.

Pour cela, il revient aux maires qui ont en charge la gestion des communes d’élaborer un plan de construction de ces stations, qui tiendra compte de tous les critères édictés par les services techniques d’assainissement. Ainsi tous les promoteurs qui veulent investir dans ce secteur d’activité contribueront au développement de la communauté. C’est seulement à ce prix que l’on évitera que pour la même activité, certains promoteurs favorisent la dégradation du bitume des routes, alors que d’autres respectent les normes d’assainissement.

Bréhima Sogoba
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