Le CNCD-11.11.11 a perdu un frère de lutte, un ami ; de ces amis avec qui on peut partager sa rage, ses révoltes. Un frère qui peut vous dire en face vos errements tout en sachant la confiance que l’on se porte l’un et l’autre. Sékou nous a marqué-e chacun à notre façon, alors on a envie, ici, de vous dire combien il nous manque :

- Tout a commencé pour moi à Louvain-la-Neuve. Très rapidement Sékou était devenu un pilier, un grand frère, le sage engagé pour beaucoup d’étudiants. Il en a perturbé plus d’un par son intégrité et sa volonté de mettre ses études au service du pays. Sékou me ramène vers l’essentiel, vers ces paysans exclus, vers ces jeunes sans perspective avec cette volonté d’imaginer toute action politique en fonction de son impact sur leur quotidien. (Stéphane Desgain)

– Je garde en mémoire avec tendresse la dernière image que j’ai eu de lui à Bamako, nous raccompagnant de façon bienveillante malgré déjà une grande fatigue, et ce après la tenue d’une réunion rassemblant de nombreux acteurs maliens engagés pour la souveraineté alimentaire. Sékou était toujours prêt à défendre et lutter pour le respect des droits humains, toujours prêt à œuvrer pour que « son » Mali et sa population gardent leur dignité. Un grand homme. J’appréciais nos discussions et son franc parler. Qu’il repose en paix (Cécile V.).

- J’ai peu connu Sékou Diara, mais il a laissé une trace profonde et belle auprès de nombreux de mes collègues qui parlaient et parleront encore de lui comme d’un homme qui avait des idées, qui avait de l’énergie et la force nécessaire que pour les partager, les faire fructifier et œuvrer à leur mise en pratique. (Véronique P)

– Nous avons appris avec une immense tristesse et regret le décès de notre frère, Sékou Diarra. « Le lion s’est couché et il ne se relèvera plus » « Allah ka ina ilah, qui lâa yoro soumaya, ka yanfa ilah. Ce que Dieu a repris Lui appartient, ce qu’Il avait donné lui appartient aussi, chaque chose a chez Lui un terme déterminé, qu’elle patiente et espère avoir une récompense auprès d’Allah pour ceci. ». Nous nous sommes connus, lorsque tu étais encore étudiant en tant que ressortissant du même pays et nous avons continué à échanger jusqu’à très peu. Tu m’avais dit que tu comptais renter et œuvrer pour notre Mali afin d’apporter ta contribution au développement de notre Mali BÂ pour que les maliens de la diaspora et nos enfants nés en Europe constatent toutes ses améliorations et y repartent un jour pour vivre chez eux. Aux siens, les familles SEMEGA – DIANE et DIAKITE-KABA, adressent leurs condoléances les plus attristées. « Allahou Akbar ! Que Dieu magnifie ta récompense, t’accorde bonne endurance et pardonne à votre défunt ». Que la terre lui soit légère et que son âme repose en paix. (Dadou SEMEGA-DIANE)

– Sékou restera dans ma mémoire comme ce grand-frère militant, toujours plein d’idées pour faire « bouger la jeunesse », et surtout capable de ne pas se laisser emporter dans le découragement ambiant. Il savait comment lier les enjeux d’avenir internationaux aux réalités quotidiennes des femmes et jeunes en Afrique et au Mali. Il osait rêver des projets d’une ampleur panafricaine, et ouest-africaine pour commencer. Nous perdons un partenaire de premier choix, mais surtout une personne humaine inspirante. (Oumou Zé)

– Sékou, Je ne t’ai connu que sur le tard, peu après mon arrivée au CNCD-11.11.11… Il y eut ces discussions impromptues entre deux portes à chacun de tes passages… Ces actions, ces ateliers menés ensemble au Forum social mondial et ailleurs… Années après années, tu t’es battu pour rendre le Mali plus juste, et avec lui l’Afrique et le Monde. Tu t’es battu au point de faire passe tes combats avant toi-même, gardant jusqu’au bout ta fidélité à ce en quoi tu croyais. Ton départ laisse un trou béant dans nos cœurs, mais pas dans nos luttes communes… Nous reprendrons le flambeau, repose en paix. « Ici chacun sait ce qu’il veut, ce qu’il fait quand il passe. Ami si tu tombes, un ami sort de l’ombre à ta place. » (Nicolas).

Le CNCD-11.11.11 adresse ses condoléances les plus attristées et sincères aux siens, et à ses proches, à ses compagnons d’ici et là-bas.

Bruxelles, 15 Septembre 2015 }