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Respect des droits des personnes en situation de détention : ASF-France et ASF-Mali font œuvre utile à la MCA, Bollé mineure et Bollé femme
jeudi 4 juin 2015, par
Avocats sans frontières France et Avocats sans frontière Mali, deux organisations engagées dans la défense des personnes privées de liberté, organisent depuis le 1er juin 2015, une série d’activités sur l’application des procédures pénales et une meilleure connaissance des principes fondamentaux des libertés des détenus, à l’intention de la chaine pénale et des centres de détentions conventionnés, notamment la Maison centrale d’arrêt, le centre de détention Bollé femme et Bollé mineur.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la 9e session juridique de formation du projet dignité respect des droits personnes privées de liberté, Avocats sans frontières Mali en collaboration avec son homologue de la France, renforce depuis hier, dans ses locaux les capacités d’une trentaine d’acteurs du système judiciaire malien sur les conditions de respect des droits d’un individu en situation de détention en rapport avec les textes nationaux et les engagements internationaux ratifiés par le Mali.
Le séminaire vise une meilleure connaissance des principes fondamentaux des libertés des détenus à travers l’étude des cas. Les thématiques qui seront développées au cours de cette formation de deux jours portent sur les conditions de détentions dans les trois centres de détentions visités lors des journées de consultations.
Selon Jean Claude Nicod, membre d’Avocats sans frontières France, c’est permettre de réunir les moyens pour exercer nos droits. « Il nous faut aujourd’hui une culture ordinaire du droit pour l’accès au droit. Nous devons avoir le réflexe de la défense des droits de la défense pour éviter de rater les procédures au départ. Et si ce n’est pas le cas, des milliers de personnes vont souffrir pour notre manque de service. Notre action doit protéger la dignité. C’est pourquoi je dis que la session donnera une nouvelle dynamique aux acteurs intervenants dans le domaine de l’enfance… », a-t-il déclaré.
Et d’ajouter que les connaissances que les participants vont apprendre permettront d’avoir une identité de vue sur les droits des enfants détenus. Naturellement, il n’y a pas d’application sans insuffisance, parce que le fossé est souvent grand entre ceux qui appliquent et élaborent. Et c’est les détenus qui font les frais de la mauvaise application. Ce qui exige le renforcement des capacités sur les procédures pénales des agents de terrain », a expliqué Jean Claude Nicod.
Le Coordinateur du projet du projet dignité, respect des droits des personnes privées de libertés, Youssouf Daou a fait savoir que la session juridique comporte deux jours de formation à l’intention des acteurs de la chaine pénale. Il s’agit des avocats, magistrats, les commissaires de police, des agents de l’administration pénitentiaire, des gendarmes, et huissiers. « Les travaux de l’atelier s’inscrivent dans le cadre de la 9e session qui a démarré le 1er juin 2015. Il y a eu deux jours de consultations menées par les deux organisations dans la Maison centrale d’arrêt et les deux centres de Bollé conventionnés.
Plus de 120 consultations gratuites en faveur des détentions. Beaucoup de cas de violations graves ont été constatées dans les centres concernés », explique-t-il. Cependant, dira-t-il, compte tenu des moyens limités, le projet envisage prendre en compte une vingtaine de cas prioritaires dont les dossiers seront confiés aux avocats compétents. « Les autres cas de violation de droits feront l’objet de lettre de signalement à l’intention du ministre de la Justice et des Droits de l’homme », a-t-il indiqué.
Rappelons que 165 cas de violations font l’objet de suivi par les membres d’ASF-Mali. Cela a permis d’aboutir entre autres à des libérations et de mise en état des dossiers.
Les participants attentent être mieux outillés sur les concepts de vulnérabilités et une meilleure appropriation des textes et
conventions judiciaires.
Bréhima Sogoba