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Respect des droits de l’enfant : GRADEM renforce la capacité des encadreurs et animateurs
vendredi 11 décembre 2020, par
Dans le souci de mieux promouvoir les droits de l’enfant et de créer un environnement plus protecteur ou tous les enfants maliens vivent et s’épanouissent pleinement, le groupe de recherche action droit de l’enfant (GRADEM) en partenariat avec KIRA sur financement du BMZ, a organisé du 9 au 12 décembre 2020, un atelier de renforcement des capacités de 200 encadreurs et animateurs de 37 groupements d’enfants (dont 45 femmes, 6 district de Pionniers, 31 espaces d’éducations pour jeunes filles aide-ménagères ‘’JFAM’’), sur les droits de l’enfant, leurs rôles et responsabilités dans l’application effective des droits au regard de la CDE et de la CADBE dans toutes les zones d’intervention.
L’ouverture de cet atelier s’est déroulée dans la salle de conférence du GRADEM, sous la direction de Gaoussou Diarra, secrétaire général de la coordination malienne pour les droits de l’enfant (COAMDE), en présence de Antoine Akplogan, directeur du GRADEM. Il s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des initiatives relatives au programme de professionnalisation et de mise en réseau des acteurs de la protection de l’enfance de l’Etat et de la société civile au Mali.
L’objectif est de renforcer en synergie les connaissances et capacités de mise en œuvre des normes nationales de protection des enfants contre la violence, l’exploitation et les pires formes de travail pour un respect efficace des droits de l’enfant dans les zones du projet au Mali.
Pour, Mark Diarra, l’assistant conseil de GRADEM, l’objectif visé par le GRADEM dans ce projet, c’est le transfert de compétences acquis sur le terrain à ces 37 organisations de la société civile. D’où le choix du thème : « les rôles et responsabilités des parents et de la communauté dans l’application effective des droits de l’enfant (CDE, CADBE) ».
Selon lui, le projet va soutenir la participation de ces organisations aux différents cadres de concertations animés par la Coalition Malienne pour les droits de l’enfant (COMADE) dans ses zones d’intervention afin qu’elles participent à la remonté des actions et constituent un observatoire des droits de l’enfant au niveau déconcentré.
Gaoussou Traoré, secrétaire général de la COMADE, estime qu’il s’agit d’aller à un changement de mentalité face à la question des droits de l’enfant. Aussi, de former un noyau qui va ensuite disséminer cette connaissance au sein de la communauté pour amener à un changement de comportement vis-à-vis de la convention relatif au droit et au bien-être de l’enfant. « C’est une question controversée. Si on parle de droit de l’enfant chez nous l’opinion générale pense que c’est quelque chose d’importer, ce qui n’est pas le cas. C’était déjà précisé par Kourkanfouka », a-t-il rappelé.
Hanri Diarra, commissaire des pionniers de la ligue de Bamako, pense que le GRADEM est sur la bonne lancée, en formant des jeunes pour aller sensibiliser leurs parents et pairs sur le respect du droit et le devoir de l’enfant, pour qu’ils soient compris par tous. Il a invité la population à comprendre que lorsqu’on parle des droits de l’enfant, il y a aussi des devoirs. Selon lui, cet atelier va donner toute la batterie nécessaire aux jeunes pionniers et à tous les participants, pour pouvoir amener ce changement de comportement et de compréhension par rapport aux droits de l’enfant.
Notons que, entrée en vigueur le 2 septembre 1990, conformément au paragraphe 1 de l’article 49, la Convention relative aux Droits de l’Enfant (CDE) dont les textes anglais, arabe, chinois, espagnol, français et russe font également foi, a été adoptée par la résolution 44/251 du 20 novembre 1989 à la quarante-quatrième session de l’assemblée générale des Nations Unies. Elle est ouverte à la signature de tous les Etats au Siège de l’Organisation des Nations Unis à New York, qui n’a pas été ratifié jusque-que là par les USA. Cette convention a été ratifiée par le Mali le 20 septembre 1990.
Malgré les progrès réalisés par les Etats et les organisations de la société civile, le chemin à parcourir est encore long et tumultueux dans notre pays. Car les encadreurs et les membres des groupements d’enfants et de jeunes à la base, manquent à présent de connaissances professionnelles en matière de protection des droits de l’enfant.
Bintou COULIBALY
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