Ce n’est un secret pour personne, le Sahara et le sahel sont des zones qui sont affectées dangereusement par le phénomène de la sécheresse. Avec les changements climatiques et les demandes de plus en plus croissantes, les ressources naturelles y subissent de fortes pressions. Et, si rien n’est fait dans l’urgence, il faut craindre le pire. C’est conscient de cette situation que l’Observatoire du Sahara et du Sahel a initié le projet d’amélioration de la résilience des populations sahéliennes aux mutations environnementales (REPSAHEL). L’initiative était au centre d’un atelier de sensibilisation, d’information et de restitution.

Ousmane Ag Rhissa, ministre de l’environnement et de l’assainissement, a présidé le 10 octobre 2013, au Grand hôtel de Bamako, l’atelier de sensibilisation, d’information et de restitution du Projet REPSAHEL. Démarré en juillet 2012, avec un financement de la Direction du développement et de la coopération suisse, le Projet REPSAHEL vise à améliorer les conditions d’existence socio-économiques des populations de l’espace sahélien à travers le renforcement de leur résilience aux mutations environnementales, les changements climatiques en particulier, et une meilleure gestion des ressources naturelles. Pour cela, le projet compte intégrer les changements environnementaux dans les politiques et les planifications sectorielles. Il se propose aussi de renforcer les systèmes de suivi-évaluation à travers l’adaptation et la valorisation des produits de la surveillance environnementale. Enfin, il compte instaurer des mécanismes et renforcer les outils permettant une meilleure implication des populations dans la résolution des problèmes environnementaux. Nabil Ben Khatra de l’Observatoire du Sahara et du Sahel, a indiqué depuis 20 ans, son institution s’attelle à développer des approches innovantes, des méthodologies approuvées et des outils standardisés pour le suivi environnemental. «  Les projets qui nous réunissent aujourd’hui constituent une suite logique au processus que nous avons lancé avec nos pays membres, il y a maintenant prés de 20 ans » a-t-il déclaré. Selon lui, le premier projet a été financé par la Banque mondiale et vise le développement et le renforcement des outils de la gestion durable des terres et de l’eau au Mali pour une meilleure adaptation aux changements climatiques. En ce qui concerne le deuxième, il dira qu’il a été financé par la Direction du développement de la coopération suisse et a une envergure sous régionale et cible l’amélioration des conditions de vie des populations sahéliennes aux mutations environnementales, les changements climatiques en particulier. Pour sa part, Ousmane Ag Rhissa, ministre de l’environnement et de l’assainissement, après avoir félicité l’OSS pour son engagement aux cotés des Etats membres, a salué l’esprit de cette journée d’information. Selon lui, elle constitue une occasion pour échanger avec les élus, les décideurs, techniciens et représentants de la société civile, sur les enjeux liés à la problématique des changements climatiques et sur les perspectives qui se présentent pour atténuer ses impacts sur les ressources naturelles.

DDDK