Le secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (Cstm), Hammadoun Amion Guindo a animé une conférence de presse le lundi 23 juin 2014 au siège dudit syndicat pour présenter un document élaboré par son syndicat intitulé « réduction de la pauvreté au Mali : contribution syndicale ». L’objectif de ce document est de contribuer à la mise en œuvre des politiques publiques nationales d’influer positivement sur la mise en œuvre du cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (Cscrp) 2012-2017. C’était en présence du représentant de la Fondation Friedrich Ebert, Abdramane Dicko, du consultant D^r Dramane Lassana Traoré et de nombreuses autres personnalités.

La Cstm en partenariat avec la Fondation Friedrich Ebert stiftung (Fes) vient de se doter depuis le 21 novembre 2012 un document en vue de la réduction de la pauvreté au Mali intitulé « réduction de la pauvreté au Mali : contribution syndicale ». Ladite conférence de presse entre dans le cadre de la revue prochaine du Cscrp 3^e génération prévue les 25 et 26 juin 2014 au CICB. Le secrétaire général de la Cstm, Hammadoun Amion Guindo a fait savoir que le document, loin de se substituer au Cscrp et à toute autre politique nationale de développement mais vise fondamentalement à corriger le déficit de la participation voire de la contribution syndicale au processus Cscrp. Avant de rappeler que l’objectif de ce document est de contribuer à la mise en œuvre des politiques publiques nationales d’influer positivement sur la mise en œuvre du cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (Cscrp) 2012-2017. A l’en croire, deux principales motivations justifient cette contribution syndicale : d’abord les syndicats sont une interface entre la société (population), les dirigeants et les travailleurs, puis la volonté de transformer positivement la façon dont les politiques publiques sont mises en œuvre au nom des populations maliennes. Pour Hammadoun Amion Guindo, le document retient 4 axes stratégiques et 26 domaines. Les 4 axes sont : la gouvernance et le développement institutionnel ; la croissance accélérée, redistributive et durable ; le développement et l’accès équitable aux services sociaux de base et le 4^e axe porte sur la promotion de l’emploi durable et du travail décent dans les secteurs formels et informels. En réponse aux questions des journalistes, le conférencier a fait savoir que le Mali est l’un des pays le plus pauvre et le plus endetté au monde. A l’en croire, la pauvreté touche 39% de la population malienne en milieu urbain et 71% en milieu rural. Le représentant de la Fondation Friedrich Ebert, Abdramane Dicko a fait savoir que sans la justice sociale, tous les efforts de développement resteront vains. L’accompagnement de la Fondation ne fera pas défaut, a-t-il dit. Aux dires du consultant D^r Dramane Lassana Traoré, à travers ce document, la Cstm se veut une force de proposition plutôt qu’une force de revendication. A noter que ce document compte 96 pages.

Aguibou Sogodogo
(LE REPUBLICAIN)