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Pour violation des droits des travailleurs : Les syndicats affiliés à la CSTM manifestent à Bamako
mardi 8 avril 2014, par
Plusieurs personnes ont manifesté le 8 avril 2014 à Bamako, à l’appel de la Conférence syndicale des travailleurs du Mali (CSTM) pour mettre « pression » sur le gouvernement pour les licenciements abusifs des travailleurs dans les mines, les sociétés privées de sécurité et le remboursement des prélèvements au titre de l’Assurance maladie obligatoire.
Au moins une centaine de manifestants selon les organisateurs a participé mardi 8 avril à Bamako à une Assemblée générale devant les locaux de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali. La centrale a appelé à la constitution d’un « front uni » afin de faire une démonstration de force, après le refus du gouvernement à la tenue d’un « dialogue social » entre les travailleurs et les sociétés.
Avant l’Assemblée générale, qui a donné lieu à un communiqué de presse comportant trois revendications, plusieurs orateurs ont fustigé le gouvernement, lui reprochant l’inaction. Alors que les travailleurs sont dans les conditions inacceptables. « Nous n’allons jamais accepter que nos collaborateurs soient renvoyés dans les sociétés minières et agences privées de sécurité sans des mesures d’accompagnement », a tranché le secrétaire général du Syndicat de l’Agence de sécurité Sécuricom, Moussa Tabouré. Avant de dire que l’attitude peu orthodoxe, des agences ne favorisent pas un climat transparent et apaisé. « Il faut aller à l’application de code de travail pour garantir les conditions de vie des travailleurs », a déclaré le secrétaire général, Moussa Tabouré.
Halte aux harcèlements et licenciements abusifs
L’autre plat de résistance des manifestants du mardi à la CSTM portait sur les violations des droits des leaders syndicats. A l’entame de ses propos, le secrétaire général de la CSTM, Hamadoun Amion Guindo a dénoncé avec la dernière rigueur les mesures draconiennes prises par le gouvernement à l’encontre de certains leaders syndicaux. « La mesure de répression des autorités à l’encontre des leaders ne nous fera point peur. Et nous allons assumer notre responsabilité », explique-t-il, en dénonçant l’arrestation du secrétaire général du Syndicat national de la police et certains agents de la Sécuricom, Youssouf Fofana par les agents de sécurité lors de l’Assemblée. Selon le secrétaire général de la CSTM, les travailleurs du Syndicat national de la police affilié à la centrale traversent une passe difficile aujourd’hui pour avoir exigé le remboursement des prélèvements de l’Assurance maladie obligatoire. « Cela est inamissible, l’Amo est toujours volontaire à notre avis. Son adhésion ne doit pas être au détriment des travailleurs », s’est-t-il révolté. M. Guindo a annoncé qu’après l’Assemblée générale du mardi, une commission technique va statuer sur la marche nationale de protestation contre les violations des droits des travailleurs.
M’pê Sogoba