En plus de plusieurs milliers de militants à la base, le parti SADI vient d’enregistrer l’arrivée de Cheick Oumar Sissoko, Vice-Président du Conseil de cercle de Kéniéba et de Fousseny Sissoko, maire adjoint de la commune de Sitakily, dans ses rangs. Si cela était se savait depuis des mois par la direction du parti, l’information a été rendue publique, il y a quelques jours à la faveur du séjour du 4 au 6 décembre 2015, d’une forte délégation du parti SADI, conduite par son Président D^r Oumar Mariko.

Lors des élections législatives passées, les candidats du parti SADI ont de justesse raté les deux sièges du cercle de Kéniéba. Mais, aujourd’hui, tout porte à croire que ce n’est que partie remise. En effet, le parti SADI est en passe de s’y installer en demeure. Il ne sache pas de jour sans des leaders politiques de la localité ne quittent leur parti politique avec armes et bagages pour rejoindre le parti dirigé par D^r Oumar Mariko. Et, pour saluer cet engagement politique des populations du cercle de Kéniéba au parti SADI, une délégation, conduite par D^r Oumar Mariko, est parti de Djélibougou pour aller rencontrer les militants à la base.

Du 4 au 6 décembre 2015, le cercle de Kenieba, la capitale du Tambaoura, a reçu en pompe une très forte délégation du parti SADI, composée des membres du bureau politique et des députés du parti.

Conduite par D^r Oumar Mariko, Président du parti, la délégation a d’abord été reçue à kouroukoto, puis kenieba. Avant de terminer la tournée par la commune de Sitakly, sur les berges du fleuve Falemé.

Le Parti SADI ne pouvait pas venir à Kéniéba sans passer par Sitakily, nous a indiqué un responsable du parti. « Vous voyez, notre parti est entrain de faire une percée fulgurante dans cette comme, où 07 conseillers communaux y compris le maire adjoint Mr Fousseyni Sissoko, qui du reste est l’ancien maire de la dite commune, ont rejoint le parti SADI avec des milliers de militants », a-t-il déclaré.

Selon, cette visite a été initiée pour venir constater ce phénomène d’adhésion massive, par milliers des populations de Kenieba au parti.

« Aussi, nous vous annonçons que notre parti vient d’enregistrer l’adhésion de Cheick Oumar Camara, 1^er vice-président du conseil de cercle de Kéniéba et d’autres conseillers », a ajouté notre interlocuteur.

Après une rencontre marathon avec les différents délégués de toutes les communes du cercle, la délégation a procédé à une visite de la prison. Et, surprise. Le constat est lamentable. Elle a constaté parmi les pensionnaires des lieux une douzaine de détenus qui y séjour depuis au moins deux ans. Selon eux, ils sont détenus souvent pour une simple rafle. « Nous n’avions pas encore eu l’opportunité d’être écouté, à plus forte raison d’être jugé », nous a indiqué un prisonnier, qui a ajouté qu’ils font l’objet de chantage. « On nous demande la somme de 1 millions de FCFA en échange de notre liberté », a-t-il déclaré sous le couvert de l’anonymat.

Il faut dire que la situation de la prison de Kéniéba est grave et très grave. Pour deux cellules, cette prison enregistrait à notre passage 180 prisonniers, qui dorment à tour de rôle. Et, si les seuls prisonniers de cette prison étaient des délinquants l’on pouvait comprendre la situation. Mais à Kéniéba, même le personnel pénitencier travaille dans des conditions qui ne sont pas meilleures que celles de ceux qu’ils sont censés garder. Le régisseur y a juste une chaise, une table qui tient à peine sur ses quatre pieds et un hangar en guise de bureau.

Assane Koné