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Paix au Mali : Ahmed Mohamed Ag Hamani prône l’unité autour de l’essentiel
mercredi 3 avril 2019, par
« Unité et retrouvailles autour de l’essentiel : le Mali ». Tel était le thème de la conférence de presse animée par Ahamed Mohamed Ag Hamani, président de la Coalition citoyenne de la société civile pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale (CCSC-PURN) le mardi 2 avril 2019 à l’hôtel Laiko El Farouk. Il était assisté par le président du haut conseil des maliens de l’extérieur, le président du parti mouvement pour l’union des maliens, et le président de Cri 2002.
Il faut noter que cette conférence était placée sous le signe de l’Unité Nationale, de la Cohésion Sociale et surtout de l’Apaisement, car aucune forme de violence ne peut résoudre nos problèmes. A l’entament de ses propos, Ahamed Mohamed Ag Hamani a estimé qu’au moment où la nation toute entière est en proie à une crise structurelle, que l’Etat, affaibli, se débrouille tant bien que mal pour apporter des solutions aux problèmes, aux revendications et urgences de secteurs sociaux divers, la tragédie d’Ogossagou vient davantage confirmer l’extrême fragilité de notre tissu social. Pour lui, sur un plan, elle doit « nous inspirer, nous interpeller et surtout nous inviter à plus de réflexion, d’introspection et surtout d’auto critique ». Il a estimé que si les problèmes du Mali peuvent avoir des ramifications et des causes en partie extérieures, elles sont pour l’essentiel, maliennes et leurs solutions ne viendront que de nous-mêmes.
« Ogossagou est une tragédie nationale. Le village martyr a certes payé le prix fort, payé de son sang et de ses larmes mais ce qui lui est arrivé fend le cœur de toute la république. Cette tragédie dépasse le village, la région de Mopti et transcende toutes les ethnies », a-t-il martelé. Dans la même veine, il dira que nos sœurs et frères, victimes de la barbarie, sont des victimes maliennes. Elles ne sont pas peules ni dogons tout comme hier au Nord les nombreuses victimes ne sont ni sonrhaïs, ni arabes, ni touareg et d’autres ethnies mais tout simplement maliennes. « Nous avons le devoir de les honorer, de ne pas les oublier », a-t-il déclaré.
Le président de la coalition citoyenne a déclaré, « Ne nous trompons surtout pas d’ennemis ni de combat. L’ennemi, ce n’est ni le gouvernement, ni l’opposition, ni la société civile. L’ennemi à un seul nom : notre propre désunion ! ». Il a lancé un appel à tous les maliens qu’en ces temps de tragédies et d’épreuves, de contribuer à l’apaisement, à la cohésion sociale. D’éviter les discours de haine, de violence, d’exaltation des différences ethniques.
« Tout le monde a le devoir d’aider le président de la République et le gouvernement car si tout s’écroule, ce sont nos ennemis qui vont en récolter les dividendes », a-t-il constaté. En rappelant que le gouvernement a le devoir d’écouter aussi la société civile et l’opposition qui, à leur tour, ont l’obligation de ne pas se dérober à l’appel de la nation et de l’histoire. Car, s’il n y’ a plus de Mali, nous nous retrouverons dans un grand chaos où personne ne pourra briller.
Aux dires de Ahamed Mohamed Ag Hamani, la situation est grave, très grave, mais c’est encore possible de relever le défi à condition, qu’au-delà des discours, les acteurs renoncent aux agendas privés et que tout le monde suive et se batte pour le seul agenda qui vaille : l’agenda du Mali uni, sécurisé et stable.
« Cette marche du vendredi noir nous inquiète tous. Nous appelons tous les maliens à se ressaisir », a déclaré Habib Sylla, président du haut conseil des maliens de l’extérieur. Quant à Harouna Sangaré, leader religieux, président du parti mouvement pour l’union des maliens (MUM), il dira « au centre du Mali, il n’y a pas de conflit entre Peuh et Dogon. Ils sont pris en otage par les terroristes dans la région de Mopti ». Pour cela, il a lancé un appel à la population de se donner la main pour être vigilante et cela pour le bien de tous.
Bintou COULIBALY
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