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Mali : un soldat français tué dans des combats contre des groupes armés
jeudi 23 juillet 2020, par
Un soldat du 1er régiment de hussards parachutistes de Tarbes a été tué jeudi matin au Mali, « lors de combats contre les groupes armés terroristes », a annoncé l’Élysée. « Le président de la République a appris avec une très grande tristesse la mort du hussard parachutiste de 1re classe Tojohasina Razafintsalama », a indiqué la présidence dans un communiqué.
Le soldat du 1er régiment de hussards parachutistes de Tarbes Tojohasina Razafintsalama a trouvé la mort lorsque "son engin blindé a sauté au contact d’un véhicule suicide chargé d’explosifs", a précisé la ministre des Armées Florence Parly dans un communiqué. Lors de l’explosion, deux autres soldats constituant l’équipage du véhicule blindé léger, qui était en mission de reconnaissance, ont également été blessés et évacués dans un état grave vers l’hôpital militaire de Gao avant d’être rapatriés dans la soirée, a indiqué l’état-major à l’Agence France-Presse. L’accrochage s’est déroulé dans la région de Gossi, à 150 km à l’ouest de Gao.
Après l’attaque, "l’unité au contact a immédiatement engagé le combat. Dans le même temps, deux hélicoptères Tigre, puis un drone Reaper, ont été déployés afin d’appuyer les éléments au sol", a indiqué l’état-major des armées. Le président Emmanuel Macron "s’incline avec un profond respect devant le sacrifice de ce militaire, mort dans l’accomplissement de sa mission au service de la France", a indiqué l’Elysée. "Il salue l’engagement, le courage et la détermination de nos militaires déployés au Sahel et leur renouvelle son entière confiance pour le succès de leur mission".
Barkhane au Sahel, une force de quelque 5 000 soldats
Tojohasina Razafintsalama était né le 20 octobre 1994 à Mahazarivo, à Madagascar. Ce célibataire sans enfant s’était engagé avec le 1er régiment de hussards parachutistes de Tarbes en 2018 et avait été déployé au Mali le 14 juillet dernier. Son décès porte à 43 le nombre de soldats français morts au combat dans les opérations Serval (2013) et Barkhane (depuis 2014), selon l’état-major. Il intervient après celui, début mai, de deux légionnaires de la force française Barkhane au Sahel, qui compte quelque 5 000 soldats. En novembre 2019, la France avait perdu 13 soldats dans un accident entre deux hélicoptères en opération au Mali.
Ces derniers mois, l’armée française et celles des pays du G5 Sahel ont multiplié les offensives au Sahel, en particulier dans la zone dite des "trois frontières" entre Mali, Niger et Burkina Faso. Elles ont revendiqué la "neutralisation" de plusieurs dizaines de jihadistes au total, dont l’émir d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), l’Algérien Abdelmalek Droukdal, en juin.
"On a un ennemi qui est sur le reculoir, qui est aux abois et qui est affaibli mais on n’est jamais à l’abri. Il est encore capable de porter des coups. Le combat continue", a indiqué à l’Agence France-Presse le colonel Frédéric Barbry, porte-parole de l’état-major. Les dirigeants du G5 Sahel et Emmanuel Macron avaient réaffirmé leur détermination à poursuivre le combat lors d’un sommet à Nouakchott le 30 juin, qui faisait suite à celui organisé à Pau en janvier.
Source AFP
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