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LES SANCTIONS DE LA CEDEAO SUR LE MALI : Une opportunité pour le Mali des hommes dignes et résilients

lundi 17 janvier 2022, par Assane Koné

On n’a rien sans peine. Ce n’est pas un coup de baguette magique qui va ramener la souveraineté de notre pays. Disons « A côté de la difficulté, il y a certes une facilité » comprendra qui pourra. Les sanctions de la CEDEAO ne feront pas plus mal que son silence des années passées. Une nouvelle page s’écrit pour notre pays et aucun digne fils ne doit rester en marge. La patrie ou la mort : on crève tous ou on s’en sort une bonne fois pour toute. La liberté à un prix L’heure de la vérité a sonné pour le peuple souverain et résilient du Mali.

En Préambule, en toute intelligence, il fallait s’y attendre à ces sanctions illégales, illégitimes et inopportunes de la CEDEAO plus tôt que de se leurrer ou de se voiler la face. Des dignes fils du pays inscrit dans les cieux pour donner un nouvel élan au Mali ne sauront faire marche en arrière ni abandonner cette lutte qui est le seul facteur de la liberté et de la souveraineté. Des statistiques font ressortir des résultats astronomiques de plus de 95% de la population qui soutient la transition. Voilà pourquoi la décision de la CEDEAO se fait rapidement suivre d’une sortie massive de la population au monument de l’indépendance et d’un communiqué responsable du Gouvernement dans la nuit du 9 janvier 2022.

Si le silence de la CEDEAO n’a pas d’effet pour le Mali en crise, ce n’est pas des sanctions insensées qui l’enfonceront. En digne fils le courage et la détermination demeurent le seul cheval de bataille en ces temps de crise.

De critiques en analyses, depuis l’intervention du PM Choguel aux Nations Unies, se hissant au rang de Thomas Sankara et de Mohamad Khadafi poussant le Président Macron à une réplique rapide et immature ; la tension demeure entre ancienne colonie et ex-colonisateur. Le Ministre des affaires étrangères du Mali interpelle aussitôt l’ambassadeur de la France sur les propos irrévérencieux de Macron à l’endroit de son Gouvernement. La tension monte et le divorce semble inévitable. Puisse que la France a déjà montré ses limites au regard des résultats spectaculaires que nos jeunes soldats enregistrent au Nord, elle pèse de tout son poids sur la CEDEAO pour perturber le Mali. Mais hélas cette pression semble facile à désamorcer pour un fin stratège, des cadres dignes et expérimentés et des patriotes engagés pour le renouveau. Dans le Monde d’aujourd’hui le nouvel ordre mondial fait que le poids d’un pays, la puissance d’une nation ne réside pas sur ses capacités économiques mais sa puissance militaire à vaincre le terrorisme barbare et l’insécurité grandissante.

Et le Mali longtemps victime d’injustice au Sahel, a décidé de prendre sa responsabilité en main. Loin d’être une question de sentiment personnel ou de patriotisme aveugle, nous assistons à un changement, une réforme et un véritable toilettage de notre coopération internationale.

Toutefois, il y a deux types de maliens : 1) celui qui pense qu’il faut rester dans cette histoire d’ordre constitutionnel c’est-à-dire retour à la gestion chaotique que nous venons de vivre et 2) celui qui veut qu’on résolve nos problèmes quel qu’en soit le prix à payer. Le second l’emporte largement sur le premier car la conscientisation du peuple, la volonté de rebondir sur nos valeurs cardinales restent encore un vieux souvenir mais un désir certain.

Le PAG (Plan d’Action du Gouvernement) et les Assises Nationales offrent un tournant décisif dans la vie de la nation. L’application de ces deux projets donnera un meilleur éclat, un meilleur élan et une nouvelle fondation.

Les failles de la CEDEAO se dessinent de jour en jour. Notons que :

Le Docteur Choguel nous l’a rappelé au bon vieux temps du M5-RFP que le Président de la Commission de la CEDEAO ne connaissait pas les textes de l’organisation sous régionale, car selon lui il n’appartenait pas à un Président de la Commission de prononcer une sanction contre un peuple. Il précise que c’est le conseil de sécurité des médiations de la CEDEAO qui soumet ses préconisations à une conférence des chefs d’état qui lui seule est habilité à énoncer éventuellement des sanctions et non un président des Commissions.

Le communiqué du gouvernement du Mali à travers son Ministre Abdoulaye Maiga mentionne également que ces décisions de la CEDEAO ne sont fondées sur aucun texte communautaire. Il estime que ces sanctions sont illégales à l’encontre du Mali et investit le Mali dans le sens de réciprocité responsable par rappel à nos ambassadeurs. L’embargo de l’UEMOA, décidé par les Chefs de l’état et de Gouvernement applicable à un état souverain constitue une violation manifeste du traité de l’UEMOA et des statuts de la BCEAO. L’indépendance de cette dernière est également violée.

Ailleurs les violations flagrantes des constitutions et les graves atrocités terroristes ici au Mali prouvent à suffisance les faiblesses de la CEDEAO, sa partialité et sa complicité sélective.

Les présentes sanctions de la CEDEAO dénotent sa dernière carte jouée contre le Mali. Mais plus que jamais et jusqu’à la fin des temps c’est la dernière fois que la CEDEAO s’exprimera sur le sort du Mali. Désormais elle perd sa légitimité et reste une marionnette pour la France.

Quel gâchis pour nos peuples !

L’aura ternie d’Emmanuel Macron au grand dam de tous prend l’ascenseur. Le Président français ressemble de plus en plus à un ballon de ping-pong entre le premier ministre malien et ses fameux rivaux (Marine Le Pen et Eric Zemmour). Si l’un le qualifie d’abandon du Mali en plein vol lui coutant sa crédibilité au Sahel et en Afrique, les autres l’asphyxient complétement pour les prochaines élections. Des sondages montrent la baisse en vitesse de sa côte de popularité.

On voit visiblement son recours à la CEDEAO pour sauver son image en Afrique. Tout de même, il justifie l’échec de sa politique française par l’évolution de la pandémie du Covid-19 et ses variants. L’organisation exceptionnelle du dernier sommet France-Afrique en connivence avec quelques organisations complices ne lui profitent pas plus que la probable présence du Groupe Wagner au Mali. Mais jusqu’où ira la France dans son implication dans les affaires de ses anciennes colonies ?

Il nous semble nécessaire que le Gouvernement du Mali ne doit plus changer de fusil d’épaule mais de continuer sur sa trajectoire en posant de jour en jour des actions déterminantes et sans complaisances telles que :

1. Entériner un projet de prolongation de la transition de 5 ans par le CNT,
2. Renommer le Docteur Choguel au double poste : Vice-Président / Premier Ministre,
3. Relire la charte de la Transition en l’adaptant aux réalités actuelles,
4. Dissoudre la constitution de février 1992,
5. Favoriser et sécuriser le trafic avec l’Algérie, la Guinée et la Mauritanie et améliorer sans délai la coopération internationale avec d’autres puissances pouvant combler le vide avec les pays en difficulté,
6. Mettre en place un Organe d’appui au gouvernement composé principalement du comité de pilotage des ANR en vu de son application en intelligence avec le PAG,
7. Suspendre les partis politiques n’ayant pas participé aux ANR et leur interdire d’activité sur tout l’étendue du territoire national,
8. Activer rapidement la lutte contre la corruption,
9. Interdire d’activité tout videoman et tout activiste ayant des dossiers avec la justice ces derniers mois,
10. Renforcer les services secrets, la police, la gendarmerie et la garde nationale,
11. Renforcer la communication et la sensibilisation et censurer toutes les voix de communications qui ne sont pas bénéfiques à cette sensibilisation,
12. Accélérer la lutte contre le terrorisme et la sécurité des personnes et de leurs biens.
13. Créer une coopération triangulaire et ratifier un pacte avec la Russie et la Chine pour la Protection du Sahel.

Restons debout, ensemble, comme un seul homme. Personne ne ferra le Mali à notre place. Ça va être difficile mais nous y arriverons. Quand la volonté de Dieu s’accomplie, même les obstacles deviennent des opportunités.

Nos condoléances à toutes les familles (civiles et militaires) endeuillées pendant cette crise.
Que Dieu bénisse le Mali !

Cheick Hamala Dembélé
(Acteur de la Société Civile)


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