Le 18 décembre 2015, l’Association Malienne des Expulsés (AME) était face à la presse à l’occasion de sa traditionnelle déclaration lors de la journée internationale des migrants. La déclaration a eu lieu au siège de l’Association Malienne des expulsés en présence du chargé du volet social de l’AME, Amadou Coulibaly, du chargée de la communication, Souhad Touré et les intervenants, Mr Gaston Koivogui et Souleymane Sangaré de l’AME.

Le 18 décembre est célébrée comme la Journée Internationale des Migrants. C’est l’occasion, dans le monde entier, de réaffirmer et de promouvoir les droits des migrants. La date a été choisie il y a des années par l’ONU pour attirer l’attention sur une convention adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 18 décembre 1990.

La Convention n’est entrée en vigueur que le 1^er juillet 2003. A ce jour, 47 Etats membre des Nations unies l’ont ratifiée : seulement des pays d’émigration, aucun des pays les plus industrialisés.

Depuis 1990, la précarisation des droits des migrants est en aggravation constante. Face à la dégradation des droits des migrants, les Nations unies ainsi que de nombreuses institutions européennes ou organisations de la société civile rappellent l’importance de la convention des Nations unies.

Elle est considérée comme l’un des instruments fondamentaux de la protection des droits humains fondamentaux. Selon les Nations unies, il y a plus de 232 millions de migrants internationaux dans le monde, dont la moitié sont des travailleurs migrants.

L’AME et les organisations de défense des droits des migrants célèbrent cette journée en exigeant de leur gouvernement qu’ils ratifient la convention. La journée internationale des migrants selon l’AME, est l’occasion de dissiper les préjugés et de sensibiliser l’opinion à leurs contributions dans les domaines économique, culturel et social, au profit tant de leur pays d’origine que de leur pays de destination.

C’est pour cela l’Association Malienne des expulsés exige et rappelle le respect des droits de l’homme, les normes internationales et réaffirme l’engagement à lutter contre la traite des êtres humains, condamne fermement les manifestations de racisme et d’intolérance.

En outre, elle demande aux Etats de ratifier et d’appliquer tous les principaux instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme, notamment la convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, ainsi que les instruments pertinents relatifs au droit international du travail.

Pour l’AME, les Etats doivent adopter des politiques de migrations globales fondées sur les droits de l’homme et favorisant les voies légales de migration. En cette journée, elle réaffirme son attachement à construire des sociétés diverses et ouvertes, offrant à tous les migrants des possibilités et une vie dans la dignité.

Lamine Kané