Le cinéma malien qui a longtemps fait la fierté du Mali, traverse aujourd’hui des moments difficiles. Beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Et, nous sommes loin des années où les cinéastes maliens étaient craints sur les scènes de compétitions internationales, tant leurs films étaient de belle facture. Pour prendre le taureau par les cornes et repositionner le cinéma malien, d’abord au Mali et ensuite sur la scène internationale, les professionnels du secteur au Mali, ont initié le jeudi 22 janvier 2015, au CICB, une journée de réflexion sur le Cinéma et l’audiovisuel. Cette journée de réflexion a été suivie d’une conférence de presse.

Le 23 janvier 2015, la salle de projection du Centre national de la cinématographie du Mali (CNCM) a abrité la conférence de presse de restitution des résultats de la journée de réflexion des acteurs du cinéma et de l’audiovisuel au Mali. La conférence a été animée par Assane Kouyaté, réalisateur, Sidi Diabaté de l’Union nationale des cinéastes du Mali et Alou Koné, Directeur général adjoint du CNCM.

A l’issue de la journée de réflexion sur le cinéma et l’audiovisuel, les professionnels du secteur ont mis en exergue un certain nombre de points saillants, notamment la mise en place d’un fonds d’aide à l’industrie cinématographique. Selon les participants à la journée de réflexion, ce fonds constituera une véritable alternative de financement pérenne. En plus de ce fonds, les acteurs du secteur ont souhaité l’érection d’une réelle économie culturelle innovante, l’élargissement du champ de la coproduction et une participation positive dans le montage financier des projets nationaux et internationaux.

Ils ont demandé la mise en place et la modernisation de structures et d’équipements techniques destinés à amoindrir les coûts de production et de diffusion des films maliens et africains. Les professionnels du cinéma et de l’audiovisuel du Mali, ont souhaité la mise en place d’un véritable pôle de création d’emploi, l’émergence d’un marché national et sous régional, en vue de la rentabilisation des produits cinématographiques et audiovisuels et l’implication des banques et autres institutions financières dans le processus de financements des projets. Enfin, en plus du développement d’un véritable sponsoring et du mécénat culturel, les acteurs maliens ont souhaité l’appui à la coopération et partenariat public-privé.

Dans le cadre de cette journée de réflexion, trois thèmes ont été débattus. Sidy Diabaté de UNCM, a traité le thème : « Etat des lieux du cinéma et de l’audiovisuel au Mali ». Cheick Oumar Sissoko, secrétaire général de la Fédération Panafricaine des Cinéastes (FEPACI), a présenté le thème : « Le cinéma, vecteur puissant pour l’unité nationale » et Assane Kouyaté, Conseiller technique au ministère de la culture et Cheick Oumar Sissoko, ont conjointement traité le thème : « Le Cinéma et l’audiovisuel : Quel apport économique ? ».

Assane Koné