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Journée Internationale de la lutte contre la drogue : La nécessité de la mobilisation de la société civile pour endiguer le fléau

lundi 30 juin 2014, par Assane Koné

A l’instar des autres pays, le Mali a célébré la journée internationale de la lutte contre la drogue, le 26 juin 2014, sous l’égide du ministère de l’intérieur et de la sécurité, à travers l’office central des stupéfiants. Dans le cadre de cette commémoration, en plus d’une marche organisée le 25 juin 2014 et une rencontre avec les députés le 27 juin 2014, une conférence débat a été organisée le 26 juin 2014, à l’Amphithéâtre de 500 places de Faculté de droit privé.

Animée par le Pr Baba Koumaré, Coordinateur du programme national de santé mentale et par Assane Koné, journaliste, la conférence a été modérée par Cheicknan Dentéba Kamissoko, ancien ministre de la justice. En plus de nombreux étudiants, la conférence a enregistré la participation d’Ibrahim Hama Traoré, secrétaire général du ministère de l’intérieur et de la sécurité, de Kissima Gakou, vice doyen de la Faculté de droit privé et le colonel Moussa Zabour Maïga, directeur de l’office central des stupéfiants.

Le Pr Baba Koumaré a entretenu l’auditoire sur le thème de la « prévention et du traitement des troubles liées à la consommation de la drogue ». Assane Koné est intervenu sur le rôle et la place de la société civile dans la lutte contre la drogue au Mali. Mais auparavant, Kissima Gakou a indiqué que la drogue mène au crime et le crime mène à la drogue. Il dira qu’il y a un lien étroit entre la drogue et la criminalité. Pour sa part, le Colonel Moussa Zabour Maïga, Directeur de l’office central des stupéfiants, a procédé à la présentation de sa structure, en insistant qu’elle est née de la volonté des autorités à mener une lutte farouche contre la drogue au Mali.

Dans son intervention, le Pr Koumaré dira qu’il faut envisager le problème sur trois aspects sinon la lutte sera vouée à l’échec. Ces aspects sont : l’individu, quant à sa personnalité, les produits mis en cause et le contexte socio culturelle qui donne la coloration au phénomène. Ceci étant, il dira que le problème des la drogue est une menace contre la sécurité et la paix mondiale. Avant d’indiquer que 37% des usagés de la drogue au Mali sont âgés de moins de 25 ans. Pour sa part, Assane Koné, a propos du rôle de la société civile, est parti du fait que les seuls services mis en place par l’Etat ne peuvent plus faire face au problème.

Pour cela, il a proposé une meilleure implication de la société civile qui pourra énormément contribuer dans la sensibilisation, l’éducation et la formation de la population sur les dangers de la drogue et les enjeux. Il a estimé que les organisations de la société civile pourraient aussi être d’un apport considérable dans la création et l’animation de centre de traitement en vue d’une réinsertion des anciens drogués dans la vie sociale.

En guise de conclusion, le secrétaire général du ministère de l’Intérieur et de la sécurité, dira que le Mali s’est doté d’un dispositif réglementaire et institutionnel, notamment l’Office central des stupéfiants pour faire face à la drogue. « On ne gagne pas la lutte contre la drogue avec seulement les moyens de l’Etat. Il faut une forte mobilisation de la société civile, notamment les organisation de jeunesse », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter que la drogue est fléau qui tue la jeunesse et qui affaiblit l’économie du pays. Pour cela il a préconisé une lutte farouche contre la drogue, avec le concours de la société civile. « Il faut une mobilisation sociale contre la drogue pendant les douze mois de l’année », a-t-il conclu.
Assane Koné

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