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Insécurité à Bamako : Tentative de vol en pleine journée à Hippodrome II
lundi 1er juin 2020, par
Le lundi 25 mai 2020 à 11h, un jeune homme d’environ une vingtaine d’année s’est précipité dans une boulangerie avec l’intention de dérober une moto à son propriétaire.
Le lundi 25 mai 2020 était une journée chômée et payée sur toute l’étendue du territoire malien, pour raison de journée de l’Afrique. Visiblement ce n’était pas le cas pour ce voleur qui voulait dépouiller un honnête citoyen de son bien. Il est jeune, beau et surtout l’unique fils de ses parents qui possèdent un immeuble à leur nom. Soumaila alias J.P est un jeune connu de tout le monde dans le quartier. Il ne l’est pas pour sa beauté ni pour sa jeunesse, mais à cause de ses démêlés avec la police et son entourage. Selon des témoignages, le jeune homme dès son enfance s’était passionné dans le vol de petits objets du voisinage. Ce qui conduisait la famille a remboursé ces derniers. Cela lui permettait de ne pas s’inquiéter.
Le lundi vers 11h, J.P vient parquer la moto de son père dans un mini garage avant de traverser de la route. Il se rend ainsi dans la boulangerie Bakayoko et profite de l’inattention des travailleurs pour tenter de voler une moto. « On le voyait partir avec la moto sans savoir comment il avait réussi à la faire démarrer. Cependant, les victimes se sont mis à crier au voleur », nous a expliqué un des travailleurs de la boulangerie. Du coup, sentant la menace, il a jeté la moto pour foncer dans une maison. Il escalada les mûrs jusqu’à se retrouver de l’autre côté de la rue sur une autre maison pendant que les habitants du quartier encerclaient les maisons.
C’était sans issu, il est rattrapé par les habitants qui lui ont asséné des coups de pieds, de points, de bâton. Certains criaient ‘’ tuez-le’’ pendant que d’autres disaient ‘’ remettez-le à la police c’est mieux’’. Les personnes qui le connaissaient n’en revenaient pas. Elles suppliaient les habitants de ne pas procéder au lynchage à mort.
Après de multiples discussions, il est finalement conduit et remis à la police du 17è arrondissement de Bamako. La police assure qu’elle mettra en œuvre tout son pouvoir afin qu’il écope d’une peine à la hauteur de son crime.
‘’Personne n’a le droit de frapper ou de tuer un voleur’’ dit Abdoulaye surnommé Blo, voisin de la famille de J.P. il poursuit en ajoutant ‘’ toute personne qui frappe ou tue un voleur est condamné à une peine de prison. Il faut faire un tour dans les tribunaux pour se rendre compte de cette réalité’’. Quant au boutiquier, qui a été de nombreuses fois victimes de ces voleurs, il n’y a aucune loi dans ce pays. Il estime ainsi que donner un voleur à la police de nos jours c’est risqué de le voir vous tirer dessus le lendemain car il ne va pas durer dans les camps de rééducation. Diawara, une des connaissances de son père, relate ‘’ en voyant le petit et son père faire des allers-retours au marché, je pensais qu’on l’avait récupéré ; qu’il n’allait plus commettre ces genres d’ignominies, mais hélas !’’
Beaucoup se demandent encore aujourd’hui comment un fils unique qui ne manque de rien peut-il s’adonner à de telles pratiques. Pour les personnes comme le peulh que tout le monde surnomme Foulakè, la réponse est toute trouvée. ‘’ Quand une femme enceinte vole tout le temps son mari, elle ne peut que donner naissance à de tels enfants qui ne manquent de rien mais qui volent quand même’’. Est-ce un dogme culturel ou une réflexion scientifique ?
En attendant de voir la suite…
Bakary SAMATE (Stagiaire)
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