Actualités > IBK aux représentants des groupes armés du Nord : « Tout peut se négocier… sauf l’intégrité territoriale du pays et (…)

IBK aux représentants des groupes armés du Nord : « Tout peut se négocier… sauf l’intégrité territoriale du pays et l’autonomie des régions Nord »

mercredi 18 septembre 2013, par Assane Koné

« Tout peut se négocier entre fils du Mali sauf l’intégrité territoriale du pays et l’autonomie des régions Nord  ». Est substance le discours que Ibrahim Boubacar Keita, Président de la République du Mali a tenu le 18 septembre 2013, aux représentants des groupes armées qui écument le nord du Mali depuis janvier 2012.

Ibrahim Boubacar Kéita, Président de la République, a reçu le 18 septembre 2013, les représentants des groupes armés du Nord Mali. A l’issu d’une rencontre de trois jours a l’hôtel Massaley de Bamako, ils sont venus lui présenter la synthèse de leurs travaux. En effet, les représentants des groupes armés du nord du Mali que sont le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA), le Haut Conseil de l’Unité de l’Azawad (HCUA), la Coordination des Mouvements Patriotiques de Résistance (CMFPR) et le Mouvement Arabe de l’Azawad (MAA), s’étaient donnés rendez-vous à Bamako pour se parler, afin de se mettre d’accord sur la nécessité de s’entendre sur les aspirations essentielles des populations qu’ils prétendent représenter. Cette initiative qui affiche la volonté des groupes armés à choisir le camp de la paix a été salué par IBK. Le Président malien les a exhortés à persévérer dans cette dynamique. Mais, il a tenu à préciser que « tout peut se négocier entre fils du Mali sauf l’intégrité territoriale du pays et l’autonomie des régions Nord ». Pour la circonstance, le Président de la République avait à ses cotés Oumar Tatam Ly, Premier Ministre et Cheick Oumar Diarrah, le ministre de la Réconciliation Nationale et du Développement des Régions du Nord.

Une déclaration de renonciation a l’indépendance

A l’issu de leur rencontre du 15 au 17 septembre 2013, les groupes armés du Nord du Mali, ont produit une déclaration dans la quelle ils affirment leur attachement au principe de l’intangibilité des frontières tel que consacré par l’Acte constitutif de l’Union africaine. « Nous, groupes armés du nord du Mali, constitués par le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA), le Haut Conseil de l’Unité de l’Azawad (HCUA), la Coordination des Mouvements et Fronts Patriotiques de Résistance (CMFPR), le Mouvement Arabe de l’Azawad (MAA) :
• Réaffirmant notre attachement au principe de l’intangibilité des frontières tel que consacré par l’Acte constitutif de l’Union Africaine ;
• Soucieux de préserver l’unité nationale et l’intégrité territoriale de la République du Mali ;
• Déterminés à assurer un développement socioéconomique équitable et équilibré de toutes les régions du Mali dans le respect de la diversité de ses communautés ;
• Réaffirmons notre volonté de mettre en commun nos efforts pour la résolution définitive de la crise dite du nord du Mali ;
• Instituons une cellule de contact et de suivi constituée des représentants de tous les groupes armés pour la suite des autres rencontres
 », indique la déclaration.
Mais, il semble que ce qui vient de se passer à Bamako n’est pas du gout de tous. Mahamadou Djeri Maiga, Membre fondateur du MNLA et Vice-président de CTEA, n’est pas passé par quatre chemins pour dénoncer. «  IBK risque d’être piégé comme l’a été ATT  », a-t-il averti. Selon lui, le fait de dire que l’autonomie des régions nord n’est pas négociable, relève d’une méconnaissance de la lutte héroïque du peuple de l’Azawad et de l’entêtement que ce peuple a à endurer toutes les souffrances jusqu’à la victoire finale. « Les chercheurs de place finiront de jouer leur comédie de honte mais la lutte de libération ne s’arrêtera jamais  », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter que « au MNLA jamais le bureau politique n’a mandaté des gens pour assister à une telle honte car nous avons nos revendications et nous ne sommes pas dans cette révolution par hasard ». Il a rappelé que le MNLA revendique que l’AZAWAD s’auto gouverne à
travers : une Constitution, un gouvernement, une administration de l’AZAWAD, un parlement de l’AZAWAD, un système judiciaire de l’AZAWAD et toutes autres institutions jugées nécessaires par le peuple de L’AZAWAD. Et, d’ajouter : « Voila un avant gout de nos revendication et aussi long temps qu’il sera nécessaire de lutter nous lutterons par tous les moyens possibles pour la réalisation nos aspirations  ».

DDDK

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.