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GABON : Ali Bongo Ondimba réélu, disposé à travailler avec la classe politique

lundi 26 septembre 2016, par Assane Koné

Quelques heures après la confirmation de sa victoire par la Cour Constitutionnelle à l’élection présidentielle du Gabon avec 50,66%, le président réélu Ali Bongo Ondimba, dans un discours adressé à la nation, a déclaré être le président de tous les gabonais. Le chef de l’Etat a promis à ses compatriotes d’ouvrir rapidement les conditions d’un dialogue politique. Et de tendre la main à la classe politique y compris le candidat malheureux pour construire ensemble le Gabon dans le respect de leurs différences.

La Cour constitutionnelle du Gabon après examen du contentieux électoral conformément à la loi et en présence des observateurs dépêchés par l’Union africaine a validé vendredi 23 septembre, tard dans la nuit, la victoire d’Ali Bongo Ondimba avec 50,66% des votes contre 47,24% à Jean Ping, soit 11 700 voix d’avance.

A Libreville et dans les provinces du pays, aucune manifestation n’a été signalée. Un calme régnait samedi et dimanche.

Immédiatement après la proclamation de la Cour Constitutionnelle, le président réélu, Ali Bongo Ondimba s’est adressé à ses compatriotes.

Le chef de l’Etat a commencé a remercié les gabonais pour la confiance à lui placé pour diriger le Gabon pour les 7 prochaines années. Cette victoire, Ali Bongo dit qu’il « la doit à l’engagement et à la détermination de dizaines de milliers de Gabonais, de toutes les provinces et de toutes les conditions sociales, qui ont cru en moi et qui pensent que le Programme pour l’Egalité des Chances est le seul possible pour l’avenir de notre pays ».

Le nouveau président a promis d’être le président de tous les gabonais. Pour ce faire, il dira « Il nous faut décrypter, entendre et comprendre l’aspiration générale de tous ceux qui attendent des changements importants dans la gouvernance politique, économique et sociale de notre pays ».

Comme il l’a toujours prôné, Ali Bongo dit être ouvert pour le dialogue. « J’entends réunir très rapidement les conditions d’un dialogue politique ouvert à tous ceux qui le voudront ». Ce dialogue, ajoute le président gabonais abordera tous les aspects de la vie de la Nation, « devra nous permettre d’écrire un nouveau chapitre de notre histoire commune, avec une attention toute particulière pour les jeunes et les femmes car demain ne se construira pas sans eux ».

La main tendue

Ali Bongo Ondimba a profité de l’occasion pour appeler tous les responsables politiques, y compris les candidats malheureux de la présidentielle du 27 août dernier, « à travailler avec moi, dans le respect de nos différences certes, mais animés de la volonté de situer l’intérêt supérieur de la Nation au-dessus de nos intérêts particuliers et partisans ».

Le président Bongo est revenu sur le déroulement de l’élection et de sa volonté de faire de l’élection présidentielle du Gabon, « la plus libre transparente et ouverte possible ». Cette volonté ; dit-il, a été concrétisée par la présence de 1200 observateurs et accréditation de plus de 200 journalistes étrangers qui, pour la plus part ont jugé « calme le déroulement du scrutin ».

Il a regretté les prises de positions de certains candidats avec « des discours à la haine » prononcés et la « stigmatisation des communautés ». Pour tourner cette page, Ali Bongo s’est dit disposer à renforcer le lien social. « Reconstruire le lien social est une exigence pour chacun à la place et aux responsabilités qui sont les siennes ».

Le chef de l’Etat est ensuite revenu sur quelques principes sacro saints de la démocratie. « La démocratie est un choix qui doit conduire à la vie, et non pas à la mort. La démocratie n’est pas faite pour apporter ruine, désolation et deuil.
La démocratie est faite pour construire et bâtir un avenir meilleur. Lorsqu’au sortir d’une élection, des familles pleurent des morts, c’est qu’on a trahi la démocratie.
Lorsqu’au sortir d’une élection, des biens publics et privés sont détruits, c’est une trahison de l’idéal démocratique et républicain. Ensemble, nous devons dire. Plus jamais ça dans notre pays car aucune cause ne saurait justifier que des vies soient arrachées ».

Aux familles endeuillées, ABO a promis que l’Etat leur aidera à comprendre « ce qu’il s’est réellement passé, et l’Etat vous accompagnera ».

Amadou Sidibé


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