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Festival AGNA : Une contribution exemplaire de la culture à la paix et à la cohésion nationale au Mali

lundi 1er mars 2021, par Assane Koné

Koulikoro, la capitale du Méguetan, a enregistré une animation particulière du 25 au 28 février 2021, à la faveur de la 2e édition Festival AGNA. Des artistes venus du nord du pays ont rivalisé d’ardeur avec ceux du sud, pour revivifier notre appartenance à un Mali unit dans sa diversité. La paix, l’unité nationale et la cohésion sociale était les maîtres mots de cette édition, qui a enregistré la participation du Colonel Major Ismaël Wagué, Ministre de la Réconciliation nationale.

« Vivement le retour de la paix au Mali, pour que le Festival au désert retourne à Essakane, son site originel », tel est le vœu d’un participant à la 2e édition du Festival AGNA, arrivé à Koulikoro, dans un groupe de festivaliers venus du camp des réfugiés de M’Béra en Mauritanie. Non pas que « l’île désert » au milieu du fleuve Niger, site du Festival AGNA, ne lui donne pas les mêmes sensations et émotion qu’à Essakane, mais pour la simple raison que le retour du Festival au désert dans son site originel sera un signal fort pour la paix et la cohésion retrouvées au Mali.

Mais, en attendant de voir ce vœu réalisé. Et, avoir la chance d’être parmi les participants du « Festival au désert New look » à Essakane. C’est le lieu de saluer l’ingéniosité culturelle de deux structures (Festival Ciné-à-Dos et Festival au Désert), à travers deux acteurs culturels (Fousseny Diakité et Mani Ansar), qui ont su allier l’utile à l’agréable à Koulikoro. Valoriser et promouvoir la culture malienne dans sa diversité ; et de la mettre au service de la paix et de la cohésion nationale, transparaît comme une quête permanente du Festival AGNA. Et, il ne pouvait en être autrement.

Devenu itinérant à la faveur de la crise de 2012. Allant de pays en pays. Pour égailler et distiller un peu de joie dans les cœurs meurtris des réfugiés maliens. Il semble que le temps était venu pour que le Festival au Désert se donne la mission de favoriser le retour des populations déplacées au Mali. Et, sa rencontre avec le Festival Ciné-à-Dos qui n’était pas moins itinérant, même s’il se tenait chaque année à Koulikoro, a été une aubaine pour que la culture déploie tout son potentiel pour le retour de la paix et de la cohésion nationale.

Quant à la faveur d’un festival des populations réfugiées dans des pays voisins, reviennent prendre attache avec la terre natale, et seulement à 60 kilomètres de la capitale, il n’y a rien de plus rassurant pour un retour massif souhaité par tous.

Tout comme la 1re édition, celle de cette année a tenu toutes ses promesses : favoriser le brassage entre les populations du nord du Mali et celles du sud. Et, quand cela se fait sous des notes de musique de plusieurs aires culturelles du pays, nulle ne doit douter de la beauté de la fête. Effectivement la fête fut belle. Au delà de la diversité musicale, le mélange des différentes communautés du Mali, ne pouvait pas passer inaperçu.

Dans le contexte actuel du Mali, le Festival AGNA est un condensé de symbolismes. Arriver aujourd’hui à faire danser des tamasheks, des arabes, des peulhs, des bambaras, des bobos, des sonrhaï, des Sarakolé, des Sénoufo, des bozo et des somono, … en sommes les différentes communautés maliennes, sur les sonorités des différentes aires culturelles du pays, est une victoire en soit. Et, le Festival AGNA l’a réussi, à travers trois nuits de concerts géants.

Du jeudi 25 au samedi 27, dans le cadre de AGNA 2021, la diversité culturelle et linguistique malienne s’était donnée rendez-à Koulikoro.

Le jeudi 25 février 2021, le ton a été donné par des artistes comme Virginie Dembélé, Amanar de Kidal, Afel Bocoum, Mano du Guetto et des artistes locaux de Koulikoro (Gaba Vely et Vely Ma). Ensuite, le vendredi 26 février 2021, tout juste après la cérémonie officielle du festival, l’on allait assister à la confirmation du ton donné lors de la première soirée par des artistes comme Delphine Mounkoro, Bassekou Kouyaté et Amy Sacko, Safi et Madou Diabaté, Kader Tarhanine, Calibre 27 et Ousmi. Et, comme toute bonne chose a une fin, c’est avec beaucoup de regret que les festivaliers ont constaté la fin du concert du samedi 27 février 2021. Les festivaliers ont eu le plaisir de voir cette soirée animée par des artistes comme Doudou Id Anara, Abdoulaye Diabaté, Songhoi Blues, Cheick Siriman, Dr Keb, Mouha Attar et Flatteur Cool, un artiste de Koulikoro.

Et, c’est fort de la dose de cohésion sociale et du vivre ensemble que charrie ce festival que le Colonel Major, Ismaël Wagué, ministre de la réconciliation nationale, y a prêché un message de paix et du vivre ensemble, lors de la cérémonie d’ouverture le 26 février 2021.

En présence des autorités coutumières, municipales, administratives et militaires de la région et des festivaliers, le ministre Ismaël Wagué a tenu un discours qui exhorte au rassemblement, à la paix et la cohésion sociale, entre les différentes communautés maliennes.

Il a salué l’initiative de la caravane culturelle pour la paix. Il a encouragé les initiateurs à persévérer dans son organisation, car la culture peut et doit contribuer à la pacification de notre pays et un brassage culturel favorable au développement rapidement de nos contrées.

Assane Koné


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