Kalokoh Mamaoh Hassan, jeune sierra-léonais de 34 ans, étudiant domicilié à Sao-Paulo, a été situé sur son sort devant la Cour d’appel de Bamako. Accusé d’avoir importé illicitement du Brésil au Mali, 56 boulettes de cocaïne, il prend deux d’emprisonnement dont huit mois ferme et seize avec sursis.

L’avant dernière journée de la 3^e session de la Cour d’Assises de Bamako a été marqué, le lundi 14 décembre 2015, par la comparution de Kalokoh Mamaoh Hassan à la barre. Le jeune âgé de 34 ans est accusé de trafic international de drogue à haut risque.

Les faits se sont passés le 4 avril 2015, aux environs de 00h15 minutes. Le sieur Kalokoh Momaoh Hassan, de nationalité sierra-léonaise, arriva à l’aéroport international de Bamako Sénou par un vol de la compagnie TAP Portugal TP1509 en provenance de Sao-Paulo au Brésil. Interpellé pour un contrôle par des agents de l’antenne de l’office central des stupéfiants, il déclara à ceux-ci qu’il avait dans son estomac des boulettes de cocaïne qu’il devait acheminer en Guinée-Conakry via Bamako. A l’enquête préliminaire, Kalokoh Mamaoh Hassan avouait avoir transporté 56 boules de cocaïne dans son estomac de Sao-Paulo (Brésil) à Bamako et qu’il devrait livrer en Guinée Conakry.

Ces faits sont prévus et punis par l’article 95 de la loi n°01-078/AN-RM du 18 juillet 2001 portant sur le contrôle des drogues et précurseurs en République du Mali.

A l’instruction comme à la barre, l’accusé calme, d’une voix douce, reconnaitra les faits qui lui sont reprochés. Quand le président de la cour, M. Konta, lui demanda de s’expliquer, l’étudiant prit la parole dans un silence de cimetière et donna son explication des faits en anglais, traduit en français.

Selon lui, il a eu le statut de réfugié pour se rendre au Brésil. A ses dires, cette mission lui a été confiée par un homme au Brésil. Son arrivée en Guinée Conakry il devait recevoir 50 000 dollars. « C’est à cause de la pauvreté que j’ai fait ça. Ma mère était malade. Elle devrait subir une intervention c’est pourquoi, j’ai accepté cette opération », a-t-il déclaré.

Le médecin expert a conclu qu’il ne souffre d’aucune anomalie physique ou psychique de nature à influer sur sa responsabilité pénale. L’inculpé est délinquant primaire. Les renseignements de moralité recueillis sur son compte ne lui sont pas défavorables.

Il a bénéficié de larges circonstances atténuantes et a été condamné à 2 ans de prison, dont 8 mois ferme, 16 mois avec sursis et 5 millions d’amande. Il a déjà purgé huit mois en détention préventive.

Lamine Kané