Depuis plusieurs mois le Mali est confronté à une crise énergétique d’une gravité exceptionnelle, matérialisée par des coupures intempestives de l’électricité. En plus de tous les problèmes d’insécurité engendrés par l’obscurité, cette situation est vraiment dommageable pour les citoyens. Notamment, nos concitoyens qui utilisent énormément le courant électrique pour leurs activités. Parmi eux, nous avons les coiffeurs et soudeurs de Daoudabougou. Ils déplorent cette situation.

Il est 10h à Daoudabougou. Les rues sont inondées, après une forte pluie, du côté de lycée public Kankou Moussa. Ici, Karim Ouédraogo, coiffeur, assis devant la porte de son salon de coiffure, manque de mots pour parler de la situation indescriptible dans laquelle il se trouve, à cause des coupures intempestives de l’électricité. « Nous sommes des coiffeurs. Vraiment cette coupure nous embarrasse beaucoup. Parce que c’est dans la journée qu’on travaille plus, et c’est en ce moment que le courant se coupe », a-t-il regretté. Avant de dire qu’il fait confiance aux autorités qui doivent rapidement trouver des solutions à ce problème. Selon lui, il leur a été dit que des machines sont en panne. « Nous espérons qu’elles vont rapidement les réparer pour mettre fin à notre calvaire », a-t-il déclaré.

Quant au soudeur Amidou Samaké, qui travaille pratiquement à quelques mètres de là, abattu par le découragement, il ne fait que tourner le pouce. Assis sur une chaise bancale dans son atelier, il n’a rien d’autre à faire que d’observer ses apprentis qui passent leur temps perdu dans des jeux de société. Très confiant et en bon soutien de la Transition, , il ne cache pas sa confiance dans la résolution de ce problème qui ne saurait tarder. « Les difficultés auxquelles nous sommes confrontés, c’est la coupure d’électricité qui ralentie notre travail de tous les jours. Mais, je crois que bientôt ce problème sera un vieux souvenir pour les maliens », a-t-il dit.

À Bamako les coupures intempestives d’électricité sont devenues une préoccupation pour les citoyens. Et, tout le monde s’impatiente de voir la mise en activité des nouvelles acquisitions des autorités de la Transition pour faire face à la situation. Malheureusement, la conjoncture impose un moral de fer face à la persistance du problème.

Souleymane Koné (stagiaire)