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Cohésion sociale : La diversité religieuse pour renforcer le tissu social

mercredi 14 décembre 2016, par Assane Koné

Dans le cadre de la 13e édition du festival du théâtre des réalités, une conférence débat a été animée, le mardi 13 décembre 2016 à la Direction Régionale des Eaux et forêts, sur le thème : « Les rapports religieux au sud du Sahara ». Animée par le Missionnaire, Mamadou Adrien Sawadogo, théologien et directeur du centre islamo- chrétien au Mali et modérée par Moussa Diabaté, Artiste décorateur, cette conférence visait à approfondir les échanges et de Provoquer la réflexion afin de préserver la cohésion sociale gage de paix et du vivre ensemble.

Ce fut en présence du premier adjoint au Maire de Sikasso, Yahaya Cissé, du président de Acte Sept. On notait également la forte présence des étudiants en journalisme de l’Ucao.

L’objectif de cette conférence était de provoquer la réflexion, de prendre conscience de ce sursaut social et de partager les potentiels politico-juridiques en vue de la préservation de cette homogénéité qui ait très cher.

Pour le conférencier, le choix de ce thème est parti, non seulement, d’un constat qui montrent que les pratiques religieuses commencent à diviser le monde mais aussi de son expérience personnelle en matière des religions au sud Sahara. « Les rapports religieux connaissent des difficultés ces derniers temps car ces pratiques commencent à diviser le monde et à casser le tissu » social qui existait », a-t-il estimé.

C’est pourquoi, le conférencier a attiré l’attention de l’auditoire sur un trésor qui se trouve dans la sous région, il s’agit de la diversité religieuse. « Une diversité religieuse qui, au fond, permettait déjà aux religions de s’interpénétrer grâce à des valeurs sociales transcendantales. Ces valeurs qui nous enrichissent. Elles constituent des appuis considérables pour la préservation de cette cohésion sociale », a-t-il dit.

Si l’on le croit les causes de l’intolérance religieuse seraient l’égoïsme, le renfermement sur soi, la quête des intérêts particuliers, politiques et communautaires. « Il faudrait que les religions se départissent de l’idéologie de l’extrémisme violent », a-t-il déclaré.

L’Orateur a rappelé que la liberté religieuse est prévue dans la constitution de plusieurs pays même si la laïcité pose un problème. « Nous avons des points de vue sur lesquels nous pouvons nous appuyer et préserver ces valeurs qui permettent que ces interactions religieuses continuent d’exister. A travers la crise nous rendons comptes de ce que nous avons et ce que nous risquons de perdre. En même temps nous allons découvrir que ce qui existait, avait une valeur plus grande à travers les interactions. Ce qui a approfondi notre foi et notre quête de l’essentiel s’est accrue. Nous avons appris à garder les cœurs et les yeux fixés sur ce qui est essentiel », a-t-il révélé. Et d’ajouter que le monde est confus maintenant avec des idéologies mortifères.

S’agissant du rôle du dialogue religieux dans la crise malienne, M. Sawadogo souligne qu’il ne faut pas tomber dans l’amalgame ni de prendre en compte des éléments géopolitiques. « Le dialogue interreligieux était une réalité dans notre société. Les musulmans, chrétiens et animistes vivaient en symbiose dans un respect mutuel. Cela enrichissait les uns et les autres parce que nos valeurs qui nous unissent transcendaient tous », a-t-il rappelé. Avant d’ajouter que la religion est censée nous guider, nous éclairer et nous enrichir.

Moussa Mallé SISSOKO, envoyé spécial


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