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Co-construction de la 4e République : Des acteurs se concertent sous l’égide de Tuwindi
mercredi 24 février 2021, par
L’ouverture des travaux de l’atelier de Co-construction de la 4e République s’est déroulée le mercredi 24 février 2021 au Grand Hôtel de Bamako. Il a été organisé par Tuwindi en partenariat avec AJCAD, Observatoire et Doniblog.
Cet atelier de Co-constitution de la 4e république concernera la constitution et la loi électorale. Les travaux se feront sur trois jours du 24 au 26 février 2021, pour pouvoir réfléchir et faire des propositions concrètes sur l’évolution possible sur la nouvelle constitution. Et sera précédé d’une phase de brainstorming qui permettra de collecter, l’opinion et les propositions des internautes, mobinautes ainsi que des populations ou leurs représentants qui ne participeront pas à l’atelier.
Le consortium vise, dans le cadre du projet intitulé « Co-constitution de la 4e République », à rassembler les forces vives, les ONG, les Medias, les Acteurs politiques, les Autorités coutumières et étatiques afin de développer ensemble une proposition citoyenne de constitution reflétant au mieux l’opinion nationale et qui sera soumise aux autorités transitoires comme une contribution à l’effort de construction des réformes en cours. Le projet est financé par OSIWA et s’inscrit dans la poursuite d’un objectif global qu’est la réussite de la transition.
Pour TidianiTogola, directeur exécution de la fondation tuwindi, il se trouve que le texte fondamental qui est la constitution n’est pas adapté au type d’évolution que nous voulons entreprendre. Du coup, c’est nécessaire de réunir l’ensemble des acteurs pour venir réfléchir.
« Notre but aujourd’hui n’est pas de venir juste discuter et de partir, mais de développer des documents de prototype et qui seront remis aux autorités compétentes pour pouvoir être utilisé comme contribution de l’ensemble des acteurs », a-t-il déclaré.
Abdoulaye Sall, président du comité de pilotage de l’atelier, rappelle que, notre pays a pris l’engagement de construire un Etat de droit. Selon lui, qui dit Etat de droit, dit un certain nombre d’engament et de principes intangibles qui ne peuvent pas varier. Pour lui, le premier pilier de ces principes est : « vous ne pouvez pas accéder au pouvoir que par le suffrage universelle fait par l’élection. C’est à dire par la voie des urnes ». Le second pilier, selon lui, c’est l’état de droit. Il dira qu’un Etat doit être doté d’une constitution sur le fondement politique, juridique, institutionnel, économique, social, culturel, et environnemental. « Il n’y a pas d’Etat de droit sans la constitution et la prise en compte des dimensions citées », a-t-il précisé.
Le troisième principe intangible, c’est la séparation des pouvoirs. Selon lui, il n’y a pas de constitution sans le referendum sur des questions importantes de la Nation qui divisent les citoyens. « Le défis qui se pose à notre pays aujourd’hui, c’est de tomber d’accord sur une constitution », a-t-il déclaré.
Malik Ibrahim, conseiller à la Cour constitutionnelle, dira que les révisions constitutionnelles, les modifications des lois électorales sont des chantiers tellement importants pour une Nation qu’ils doivent être portés par au premier chef, par ceux qui parlent de la vie du pays, par les parties politiques et les institutions. « Un pays moderne ne peut pas se construire sans l’accompagnement et l’apport des partis politiques et les institutions. N’empruntons pas des chemins biaisés. Réfléchissons ensemble, parlons véritablement et sincèrement et agissons en toute vérité », a-t-il conclu.
Bintou COULIBALY
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