L’Association pour le désenclavement des cercles de Diéma et de Nioro du Sahel (ADCDN) a organisé le samedi 30 mai 2015, une assemblée générale d’information et de sensibilisation sur un fléau qui risque de mettre le feu aux poudres dans les deux cercles. Si rien n’est fait rapidement pour endiguer le vol de bétail à Nioro du Sahel et à Diéma, il faut craindre que les populations ne décident de se rendre justice.

Décidément, sans risque de se tromper, l’on peut dire que le Mali n’est pas gouverné ou du moins que le Mali est mal gouverné. Si non comment comprendre ce qui se passe à Diéma et Nioro du Sahel. Des paisibles populations assistent impuissant à l’atteinte à leur droit de propriété sur leur bétail, souvent fruit d’une vie de labeur. Aujourd’hui, malgré la volonté de l’Association pour le désenclavement des cercles de Diéma et de Nioro du Sahel (ADCDN) de désamorcer cette bombe pendant qu’il est encore temps, il faut craindre qu’elle n’éclate au grand jour, tant les rancœurs sont accumulées par les victimes. Surtout qu’aucune autorité ne veut s’assumer pour que justice soit rendue.

L’assemblée générale a vite pris l’allure d’un meeting, où tous les intervenants avaient une seule préoccupation : trouver une solution rapide au vol de bétail à Nioro du sahel et à Diéma. « Depuis quelque temps, l’insécurité est de retour dans le sahel occidental. Les populations sont dépassées par le vol de bétail, tant le phénomène a pris des proportions inquiétantes avec le vol des bœufs de labours dans les villages », a indiqué Djibril Baril, Président de la Commission d’organisation de l’assemblée générale d’information et de sensibilisation.

Pire, il dira que les braquages sont fréquents et souvent avec mort d’hommes. Face à cela, Djibril Barry dira que des initiatives d’auto-défense ont été prises par certaines communautés. « La tension sociale s’est installée. Et, les conséquences d’une telle situation sont imprévisibles », a-t-il déclaré. Avant de dire que l’Assemblée générale a été organisée pour trouver des voies et moyens pour endiguer le fléau afin que la quiétude revienne dans les deux contrées.

Avec ce décor triste planté, les participants se sont succédés au micro qui pour dénoncer le silence des autorités qui frisent la complicité, qui pour dénoncer la puissance des voleurs connus de tous, mais jamais inquiéter.

Cette rencontre a enregistrée la participation de plusieurs personnalités de la république du Mali, même si elles n’ont pas pris la parole.

Cependant, M^me Sy Kadiatou Sow, avec une expérience d’intervention dans la zone, a invité ses frères et sœurs à s’assumer et à ne pas se mobiliser pour soutenir des parents impliqués dans les cas de vol. Selon, elle tant que les bandits auront toujours la protection ou le soutien par la solidarité africaine de leurs parents, ils ne vont jamais cesser de commettre des crimes qui menacent aujourd’hui la stabilité des deux cercles.

Après avoir enregistré plusieurs propositions, la commission d’organisation a mis fin à l’assemblée générale, avec la promesse qu’une rencontre sera très prochainement organisée à Nioro du Sahel pour formuler des recommandations claires à l’endroit des autorités.

Assane Koné