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Aguelhok : La majeure partie de la population est partie, 3 ans après le début de la crise

mardi 12 janvier 2016, par Assane Koné

La commune comptait à peu près 15 100 habitants et 2800 dans la ville avant les premières attaques des mouvements armés dans la zone en début 2012.

Selon Sahelion.com, la commune d’Aguelhok est située en zone désertique dans l’Adrar des Ifoghas à 80 km au sud de Tessalit dans la région de Kidal. La commune comptait à peu près 15 100 habitants et 2800 dans la ville avant les premières attaques des mouvements armés dans la zone en début 2012.

Selon Baba Alber, maire adjoint d’Aguelhok, nombreux sont les habitants de sa commune qui ont affectés par l’insécurité ses dernières années. Selon lui, il y a eu de nombreuses batailles entre l’armée malienne et les mouvements armées.

« Les traces de ces différents combats entre la rébellion et l’armée malienne ou encore entre les différents groupes sont présentement visibles. A celles-là, il faut ajouter celles de l’intervention française en 2013 pour chasser les terroristes d’Aneçardine et Mujao », a-t-il indiqué. Avant de préciser que les engins explosifs continuent de faire des victimes, autant parmi les civiles que parmi les forces de défense et de sécurité étrangère.

Aujourd’hui, la ville d’Aguelhok n’est pas loin d’une villa fantôme. Selon son Maire, elle ne compte que 1 500 habitants aujourd’hui, soit la moitié de ceux qui y vivaient.

Les habitants qui y sont restés ne cachent pas combien cette période de guerre a été difficile surtout sur le plan économique. « C’est en faisant le métier de boucher que j’arrive à survivre. La guerre a entrainé le chômage qui frappe surtout les jeunes. Il n’y a plus personne dans la ville », renchérit Ali Maiga, boucher. Présentement les deux groupes MNLA et Gatia patrouillent ensemble dans la ville sous l’égide de la MINUSMA. Rappelons que c’est à Aguelhok que tout a commencé mi-janvier 2012 avec la mort de 85 militaires et gendarmes maliens, tous égorgés, selon des témoignages.

Lamine Kané


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