La cellule aéroportuaire anti-trafic de drogue de l’aéroport de Bamako-Sénou, vient de réussir un exploit. Le 24 décembre 2013, elle a mis le grappin sur Maico José, un trafiquant de drogue de nationalité bolivienne, qui était en possession de 5,500 kilogrammes de cocaïne, d’une valeur de 350 à 400 millions de FCFA.

Maico José, de nationalité bolivienne, né en 1986, doit être actuellement entrain de se poser des questions du fond de la maison centrale d’arrêt de Bamako. Il serait probablement entrain de se demander si les agents de l’office central des stupéfiants du Mali ne sont pas des génies. Parti de Santa Crusa, en Bolivie, avec sa valise de cocaïne, il se fera cueillir à l’aéroport de Bamako, après avoir transité par les aéroports de Sao-Paulo au Brésil, Lomé au Togo et Ouagadougou au Burkina Faso. A Bamako, sa destination finale, même si rien ne nous garantit que la capitale des trois caïmans était celle de sa drogue, il a été ciblé et interpellé dès sa descente d’un vol de Sky le 24 décembre 2013, en provenance de Lomé. Sans dénonciation préalable, il a fallu le génie des éléments de la cellule aéroportuaire anti-trafic de drogue de l’aéroport de Bamako-Sénou, pour savoir que Maico José était un trafiquant de drogue. Le flair ajouté aux expériences acquises avec des formations poussées, ont permis au Lieutenant Al Hader Yoro Maiga et à ses éléments, d’interpeller Maico José parmi tant d’autres passagers. « Au cours de la fouille de sa valise, nous avons découvert 4 coupons de nattes en chiffon et un oreiller. On a trouvé que c’était un peu bizarre de débarquer à Bamako avec ce matériel de camping, pour quelqu’un qui doit loger dans un hôtel. Nous avons voulu en savoir plus », a indiqué le Lieutenant Al Hader Yoro Maiga. Avant d’ajouter que l’analyse des bandes blanchâtres contenues dans les nattes, avec le kit de détecteur de produit stupéfiant, a répondu positif à la cocaïne. « Nous avons entrepris de déchirer tous les cotés de la valise et que ne fut pas notre surprise : partout était dissimulé la même matière que celle testée positive », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que la saisie est estimée à 5, 5 kilogrammes de cocaïne, d’une valeur d’environ 350 à 400 millions de FCFA. En l’espace d’un mois, les éléments de la cellule viennent de réussir trois opération sans coup férir. Et, à ce rythme, les trafiquants de drogue vont avoir peur de la destination Mali. C’est le lieu d’attirer l’attention des autorités maliennes, sur les performances de l’office de lutte contre les stupéfiants, malgré les maigres moyens mis à sa disposition. En l’espace d’un mois, c’est pour la troisième fois que les éléments de la cellule mettent la mais sur des trafiquants de drogue très futés. Des experts de la problématique du trafique de drogue au Mali, estiment que le moment est arrivé de se poser des questions sur la volonté réelle des autorités de ce pays d’ouvrir une véritable lutte contre la drogue et les trafiquants. Selon eux, si la volonté était réelle, l’Etat malien devrait prendre toutes les dispositions pour mettre la Direction de l’office de lutte contre les stupéfiants et son personnel dans toutes les conditions de travail. Quand on sait que depuis la mise en place de cette structure étatique, en plus des difficultés de véhicules et tant d’autres mesures d’accompagnement, aucun agent n’a encore reçu les primes auxquelles ils devaient s’attendre, malgré des saisies élevées à des millions de FCFA
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Assane Koné