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5e Congrès ordinaire de l’ADEMA, les 24 et 25 mai 2015 : Cinq gladiateurs se battent pour le poste de Président

mercredi 25 mars 2015, par Assane Koné

L’Alliance pour la Démocratie-Parti Africain pour la solidarité et la justice (ADEMA-PASJ), tiendra finalement son 5e congrès ordinaire les 24 et 25 mai 2015. Tel était le contenu d’une lettre circulaire en date du vendredi 20 mars 2015, signée du Président du parti par intérim, Pr Tiemoko SANGARE et adressée à tous les secrétaires généraux des sections. En prélude à ces assises, le parti tiendra sa 13e conférence nationale le samedi 28 mars 2015 à la maison des Aînés.

Ce 5e congrès devrait être essentiellement consacré à l’adoption des statuts et règlements intérieur du parti, les discussions à n’en pas douter, sur les activités et le bilan financiers du Comité Exécutif sortant, le programme et la ligne du parti, les politiques d’alliance et l’élection d’un nouveau bureau.

Visiblement deux enjeux de taille se présentent. D’abord, il y a le profil du candidat du parti à la présidentielle de 2018. Qui sera le chef du parti ? Quels seront le nombre et la qualité des anciens qui feront leur retour. Ensuite il y a la survie du parti post congrès. Est-ce au sortir de ce congrès, l’image de l’ADEMA sera bonne ? Car, force est de reconnaître que le parti souffre aujourd’hui. Sa santé physique, morale et financière est dangereusement compromise.

En ne manégeant pas certains cadres qui ont su, avec dextérité relever beaucoup de défis pour maintenir le parti à la dimension de leur capacité et en faisant table rase sur tout, le parti ne court-t-il pas un danger ?

Ce serait la fin du suspens. Evénement très attendu, l’ADEMA aura à choisir son président. Et des noms circulent déjà dans les coulisses. Ce sont : Pr Tiémoko SANGARE, l’actuel président par intérim, Dramane DEMBELE, Moustapha Dicko, Ousmane Sy, Abdoul Kader Konaté, Boubacar Bah dit Bill. Plus étoffé que le congrès précédent, le sprint électoral pour la présidence du parti s’annonce sous des auspices de bonne guerre.

« Nous sommes à même d’affirmer que l’esprit démocratique se porte mieux dans la Ruche », nous a indiqué un responsable de l’ADEMA.

En attendant d’éventuels candidats, nous sources ont levé le voile sur des noms qui pourraient prétendre au poste de Président de l’ADEMA.

• Tiémoko SANGARE, président par intérim, a des atouts et des chances pour être confirmé. Il est expérimenté et sa position actuelle à la tête du parti lui offrent de nombreuses possibilités.

• Dramane DEMBELE, candidat malheureux à la présidentielle passée, malgré cet échec, porte au bout de son hameçon des appâts capables de faire mordre les plus réticents.

• Boubacar Bah dit Bill, maire de la commune V. Il fait parti du peloton de tête pour la lutte démocratique depuis l’époque de la clandestinité. Ami de longue date du président de la République, M. Bah a des atouts à ne pas négliger. Il est aussi le puissant président de l’Association des Municipalités du Mali (AMM).

• Abdoul Kader Konaté fait parti des hommes politiques maliens qui s’affirme d’année en année. Secrétaire général adjoint du bureau exécutif de l’ADEMA, M. Konaté a gravi de manière spectaculaire les échelons de la hiérarchie politique. Il a ses chances intactes avec le vent du changement qui souffle dans le pays. Et, l’ADEMA ne voudrait jamais ramer à contre courant de cette aspiration populaire qui dépasse aujourd’hui les clivages politiques. Mieux, Empé peut aussi compter sur la frange des rénovateurs.

OUSMANE Sy, membre fondateur du parti, plusieurs fois ministre de la République, le père de la décentralisation au Mali, est un combattant de la lutte politique. Mais, ses chances sont très limitées pour devenir président de l’ADEMA. Difficilement, il aura le soutien de la base.

• Moustapha Dicko, également plusieurs fois ministre, natif de Douentza est un résistant que le monde politique considère comme dynamique et organisé. Il peut toujours compter sur les soutiens de plusieurs militants qui veulent le changement. Mais, celui qui n’arrive plus à se faire élire à Doentza, a-t-il encore des dents pour mordre ?

Amadou Coulibaly

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