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30 ans de la Convention Relative aux Droits de l’Enfant : 1989-2019, agir pour les Droits de chaque enfant

mardi 26 novembre 2019, par Assane Koné

Issiaka Magassa, Secrétaire du ministère de la promotion de la femme, de l’enfant de la famille, a présidé l’ouverture officielle de la cérémonie du 30e Anniversaire de la Convention Relative aux Droits de l’Enfant (CDE). C’était mercredi 20 novembre 2019 au centre international de la conférence de Bamako (CICB).

La cérémonie a enregistré la présence de la représentante de l’UNICEF, des représentants des Organisations Nationales et Internationales de Promotion et de Défense des Droits de l’Enfant, de la Présidente du Parlement des Enfants, Mariam Aldianabangou, du Président de la COMADE et a regroupé plusieurs participants dont les enfants et les jeunes filles. Elle était placée sous la thématique « 1989-2019, les 30 ans de la CDE : Agir pour les Droits de chaque enfant au Mali ».

Issiaka Magassa a rappelé que le bien-être des enfants, passe nécessairement par l’application effective des dispositions de la CDE. Selon lui, les politiques et programmes nationaux de développement en cours se sont inscrits dans cette dynamique dont on peut noter la création d’un cadre institutionnel et juridique pour le développement et la mise en œuvre de politiques projets et programmes, l’élaboration d’outils et de supports en matière de protection des enfants conformément au programme présidentiel 2018-2023 intitulé « développement du capital humain et inclusion social ».

Pour lui ce sont entre autres des ambitions qui indiquent clairement que la promotion de la jouissance équitable, des droits des enfants, leur participation citoyenne future au développement de notre pays, à travers notamment, l’accès équitable, des filles et des garçons, à l’information, et aux services d’éducation, et de santé de qualité la mise en place, de prévention et de prise en charge des abus, exploitations et violences sur les enfants, y compris ceux associés aux forces, ou aux groupes armés, ceux victimes de restes d’engins explosifs de guerre, et ceux non enregistrés à la naissance, ou ne disposant pas d’actes de naissance, de promotion et de gouvernance de la famille, etc.

Dans le cadre des efforts du gouvernement, selon lui, le Fonds d’Appui à l’Autonomisation de la Femme, et à épanouissement de l’Enfant (FAFE), a financé 914 projets de 2015 à 2018, dont 150 pour le guichet 3. A cela s’ajoute, la réinsertion socio-économique des enfants en situation difficile pour un coût total de 500 millions, uniquement sur les ressources propres de l’Etat. « Des avancées significatives ont été obtenues dans les différents domaines, de promotion des droits de l’enfant, avec l’accompagnement de tous les acteurs », a-t-il apprécié.

Dans son intervention, il a annoncé que son département vient d’adopter le Programme de Développement, pour l’Autonomisation de la Femme, de la Famille, et épanouissement de l’Enfant (PRODAFFE I), ses plans d’appui institutionnel et communication, pour un coût global estimatif de 43 484 290 800 de francs CFA.

A l’en croire, c’est le fruit d’une large concertation au niveau national qui est désormais la référence nationale dans le domaine de la protection de l’enfance au quelle les autorités maliennes devront apporter des réponses idoines pour le bonheur des enfants ; s’agissant des préoccupations majeures à savoir la lutte contre la mendicité des enfants, le mariage précoce et les mutilations génitales féminines (MGF), la mobilité, le travail et la traite des enfants.

De son coté, Mariam Aldianabangou Présidente du Parlement des Enfants, dira que ce 30e anniversaire démontre la ratification de la CDE, ce qui représente beaucoup pour les enfants. « Nous constatons qu’il y a eu évolution et que beaucoup de pays sont engagés à faire en sorte que les enfants soient éduqués ; qu’ils aient accès à l’éducation, à l’eau potable, à la santé », a-t-elle indiqué.

Partant de cela, elle a souligné que les enfants du Mali sont confrontés à plusieurs problèmes d’insécurité qui empêche beaucoup d’enfants à aller à l’école, aussi à cause de l’insécurité dans certaines localités il n’y a plus de personnes qualifiées pour assurer les soins des malades, la liberté d’expression n’est pas donnée à tous les enfants, il y a les mutilations génitales féminines auxquelles sont confrontées certaines filles et le mariage précoce qui nuit à l’éducation de la jeune fille.

Elle a demandé aux acteurs et défenseurs des droits des enfants, de faire encore beaucoup plus pour que les enfants soient éduqués, protégés, aussi en retour que chaque enfant se comporte bien dans tous les domaines de la vie afin de bien gagner sa vie de demain et surtout aider ce pays. Tout en lançant un cri à la population, de sensibiliser les uns et les autres à la protection la population pour une prise de conscience par rapport à l’importance de l’enfant, car l’enfant est l’avenir de demain.

Pour Antoine Akplogan, Président de la COMADE, des avancées significatives sont constatées en nombre de centre et en sécurité sociale (AMO, RAMED, CANAM, l’ANAM). Mais , il reste des contrées à couvrir en aires de santé et de services à améliorer pour une meilleure promotion du droit à la vie, à la survie et au développement pour tous les enfants du Mali, particulièrement ceux en milieu rural. Il a affirmé que l’adoption de la loi sur la Protection de l’Enfant qui doit remplacer le Code de protection de l’enfant pour une meilleure prise en charge des enfants, notamment ceux en danger, en conflit avec la loi, ayant besoin de famille d’accueil, vivants avec un handicap ou enrôler forcés dans les groupes armés.

« La loi sur la protection de l’enfant est une garantie pour les enfants et un outil de travail protecteur pour les tribunaux pour enfants », a-t-il conclu.

Bintou COULIBALY


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